Pour cette législative partielle qui se jouera les 4 et 11 mars, Guyaweb a adressé une série de 8 questions écrites aux 8 candidats. Leurs réponses sont publiées sans aucune modification et par ordre d’arrivée. Jean-Philippe Dolor originaire de Maripasoula, soutenu par Nouvelle Force de Guyane le parti du maire de Cayenne, était le directeur de campagne de Lenaïck Adam lors des Législatives de juin 2017. Désormais il prend son envol en imprimant la « méthode Dolor » qui est « de dire la vérité aux gens et d’en parler publiquement ».

1- Quel regard portez-vous sur les dix années (2007-2017) de mandature de Chantal Berthelot ?

Mme Berthelot a oeuvré durant sa première mandature dans l’opposition.
C’est une femme politique de qualité, d’expériences, elle a toujours maîtrisé ses dossiers parlementaire.
Au sein de la majorité parlementaire de 2012-2017, elle a été beaucoup plus percutante.
Cependant, elle a manqué de relais locaux, de réseaux au niveau du terrain pour amplifier, relayer ses actions. Une femme de conviction, de valeurs, de dossiers, qui peut toujours apporter à la politique guyanaise et nationale.

2- Comment allez-vous travailler avec le député de la 1ère circonscription en Guyane et à Paris ?

Un travail de concert pour défendre les intérêts de l’ensemble de nos concitoyens, pour éclairer ensemble les dossiers de notre territoire.
Je connais personnellement le Député Gabriel SERVILLE, il s’agira pour nous de mettre les intérêts du peuple de Guyane au centre de nos actions.

3- Quels sont vos soutiens politiques et comment financez-vous votre campagne électorale ?

Ma candidature est soutenue par le parti Nouvelle Force de Guyane, dont la secrétaire générale est Marie-Laure PHINERA HORTH.
Mais mon plus grand soutien, demeure le peuple de Guyane dans toute sa diversité.

4- Dans quel groupe et dans laquelle des huit commissions de l’Assemblée nationale siègerez-vous?

Le Président de la République veut transformer en profondeur la France.
La Guyane Française a besoin d’un rattrapage en profondeur. Les accords de Guyane reste à la surface de nos problématiques.
Nous devons absolument faire la démonstration au Gouvernement que le plan additionnel est légitime et pertinent pour préparer l’avenir et bâtir la Guyane. Je serai dans le groupe majoritaire, ou très proche du groupe majoritaire, dans une démarche de construction et non d’opposition. Je respecte naturellement le positionnement d’opposant du Député de la première circonscription.
Je serai membre de la commission des affaires sociales et de la santé, tant les enjeux de santé sans fondamentaux pour la Guyane.

5- Quelle sera la première question orale ou écrite que vous poserez au Gouvernement ?

Ma question orale portera sur l’urgence du moment à l’issue de mon élection. Car il s’agit de question d’actualité au gouvernement.
Je vais rencontrer rapidement après les élections toutes les forces vives de la nation, et mettre en oeuvre la méthode DOLOR, la concertation. Un Député puise son énergie, sa force dans sa capacité à entendre les doléances de la base, a defaut le Député est hors sol.

6- Quelles seront vos priorités à court, moyen et long terme ?

La santé, d’une part, avec la promotion de la prévention de la santé, et d’autre part, par la modernisation et le développement des structures sanitaires, indispensables pour assurer le bien-être du peuple de Guyane.

La lutte contre l’insécurité et le maintien de l’ordre public par un renforcement des moyens humains et matériels, par la coopération transfrontalière, par le durcissement de l’arsenal juridique mais surtout en mettant le curseur sur la prévention de la délinquance et singulièrement des jeunes.

L’économie, véritable carrefour des politiques publiques, constitue la pierre angulaire de notre vision pour bâtir la Guyane. En effet, il n’y a pas d’économie sans éducation, sans aménagement du territoire, sans désenclavement du territoire par la construction de la route reliant les communes du Haut-Maroni et Saül, sans investissement énergétique et numérique.

Je veillerai naturellement au contrôle de l’application stricte des accords de Guyane, qui au demeurant sont caduques, tant la démographie guyanaise est exponentielle.

7- Quelles actions mettrez-vous en œuvre pour désenclaver les communes isolées et favoriser leur développement ?

La route du littoral à la réunion s’élève à plus d’un milliard d’’euros ! Comment se fait-il que les Guyanais ne parviennent pas à désenclaver le territoire pour un montant de 250 millions. Il n’y a pas de fatalité, mettre en place des études de faisabilités, monter des dossiers, des plans de financement, faire la démonstration de l’importance de cette route, pour réduire les inégalités sociales, économiques, accès à la santé, à l’éducation, rendre le territoire attractif.

8- Le cas échéant, quelle serait l’alternative au projet de la Montagne d’Or?

S’agissant du projet de la Montagne d’or, sujet de préoccupation majeure et légitime du peuple de Guyane, je prône une expertise préalable et indépendante avant toute prise de décision formelle. Il faut avant tout analyser en profondeur ce dossier avant d’embrayer sur un autre dossier, chaque chose en son temps.