Royal invitée à mettre fin aux « profits faramineux »
Le 18 novembre 2015, la présidente de la CGPME Guyane interpellait par courrier Ségolène Royal, ministre de l’énergie pour une sortie de l’approvisionnement par la Sara. Dans ce courrier, Joëlle Prévôt-Madère rappelait que sept ans plus tôt, celle qui était alors présidente du conseil régional du Poitou-Charentes accusait violemment « l’État et la SARA » de maintenir l’envolée des prix des carburants à la pompe en Guyane, autrement qualifiée de « scandale ». La Sara « engage des profits faramineux sur le dos des Guyanais », « L’État n’assume pas l’égalité de traitement des citoyens » signait Mme Royal. « Nous reprenons votre expression et affirmons, Madame la Ministre,…
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7 commentaires
Très bien. Il reste à poser les questions de la taxe de la région, au maximum, du prix du carburant dans les stations, au maximum et sans aucune concurrence, et de la marge des gérants, faramineuse par rapport à la métropole…
Surtout que vu le nombre de stations-services sur l’île de Cayenne, il y aurait forcément de la concurrence, ça n’a aucun sens de fixer un prix unique avec une marge aussi forte. Supprimons le prix maximum de distribution. Y-a-t’il un prix unique de la mayonnaise au motif qu’il n’y a que 4 grandes surfaces ? Non ,et pourtant les prix se régulent d’eux-mêmes.
Je ne comprends pas comment la disparition d’un prix maximum pourrait faire diminuer les prix ?
Un prix maximum est-il une interdiction légale pour les stations de vendre … en dessous du maximum (il porterait alors très mal qualificatif)?
Il me semblait que ce prix max empêchait les stations de dépasser ce plafond ;
sans plafond, les stations auraient le choix de vendre moins cher ou encore plus cher …
Pourquoi choisiraient-elles subitement de vendre moins cher ?
Bah, au pays des anacondas, on est habitué à avaler des couleuvres à chaque fois plus grosses. JPM aurait pu lâcher son analyse pertinente un peu plus tôt, quand le MEDEF négociait avec l’État, parce que là, élections + fêtes de fin d’année + carnaval dans la foulée, c’est mort pour au moins 6 mois, pendant la fraie les préoccupations ne sont plus les mêmes…
On pourrait même imaginer que le carburant de Trinidad soit aux normes européennes ; d’après Joëlle Prévôt-Madère, c’est le cas depuis 2011 (d’après ses propos de 2009…)
« Certains invitent l’Etat à obtenir de Bruxelles une dérogation permettant aux Guyanais de rouler avec ce carburant pas aux normes. « Ce n’est que ponctuel » , indique Joëlle Prévôt-Madère. Ponctuel car Trinidad, qui approvisionne aussi le marché américain, anticipe une mise aux normes qui sera réclamée par les Etats-Unis et devra dès la fin de l’année prochaine [en 2010] proposer de l’essence aux normes européennes. Le diesel suivra en 2011 »
http://joelle.prevot-madere.com/2009/05/13/carburants-trinidad-attend-la-derogation-aux-normes/
En juillet 2010, le président de région Rodolphe Alexandre évoquait devant la presse « la nécessité de trouver rapidement une alternative à l’approvisionnement par la SARA ». En juillet 2010, il annonçait qu’il « missionn[ait] un cabinet pour confirmer ou infirmer les pistes déjà évoquées d’un approvisionnement à Trinidad, Paramaribo ou depuis l’Europe ».
Résultats ???
En effet, on peut penser que l’herbe est plus verte ailleurs. Malheureusement, les solutions simples ne souvent que simplistes et la réalité un peu plus complexe.
Attendez, Joëlle Prévot-Madère c’est pas l’Évangile non plus. Quant au préfet, son devoir de réserve sur les prix des carburants c’est du pipeau, cela n’a rien à voir avec le scrutin. Il ne veut surtout pas avoir à répondre à une question qui l’emmerde et que ses services ne maîtrisent pas…
Les courbes sont trompeuses. On superpose un produit 100% influencé par l’offre et la demande, le pétrole avec un produit manufacturé, l’essence. Quand le prix du baril baisse, le salaire des employés de la SARA ne baisse pas il me semble, il ne faut donc pas s’attendre à voir les deux courbes s’épouser. On compare donc un prix 100% variable avec un prix qui est variable sur 70% et fixe sur 30%, ça n’a pas de sens.
Et en parlant de société qui engrange des profits faramineux sur le dos des guyanais, il faut rappeler que la salle de sport qui a fait la fortune de Mme Prevot-Madère a été payé par les guyanais via le conseil général grâce à son papa qui l’a cautionné. Et le procès qui aurait du avoir lieu pour ça s’est mystérieusement « égaré » au palais de justice.
Mme Prevot-Madère, vous nous rembourserez quand ?