Poste de contrôle frontalier : un outil pour rompre l’isolement de la Guyane
Depuis septembre, un Poste de contrôle frontalier a ouvert au Grand port maritime de Dégrad-des-Cannes à Rémire-Montjoly. Cet outil, qui permet de certifier aux normes européennes des produits en provenance de pays extra-communautaires, doit favoriser le développement du commerce régional, mais aussi l’exportation depuis la Guyane de produits transformés sur place. Enclave française en Amérique du Sud, la Guyane se caractérise par son isolement, notamment économique. Les normes européennes empêchent en partie le commerce à l’échelle régionale, rendant le territoire dépendant des importations depuis le Vieux continent : 80% des denrées consommées sur place arrivent d’Europe par bateau. Un ratio…
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3 commentaires
merci pour l’info… peut-être le début de qq chose
« Donc il faut générer un système de production locale pour que demain on ait 35 000 conteneurs qui repartent pleins. ».
A ma connaissance, la seule production industrielle locale durable envisageable pour approcher de tels volumes, c’est la production de bois. L’Europe important chaque année 1 million de m3 de bois tropicaux. Mais cela impliquerait de renoncer philosophiquement au principe d’une préservation rigoriste de la biodiversité locale, en se calquant sur le modèle européen, qui lui affiche une conciliation bien plus importante entre protection de la nature et exploitation de matières renouvelables.
La forêt tropicale prenant 25 à 50ans pour se régénérer selon les études. En partant sur l’hypothèse prudente des 50ans de régénération, et une exploitation durable et raisonnée de 25 m3/ha (5 arbres prélevés / ha) selon les critères actuels de l’ONF. Pour remplir un tiers de ces 35 000 conteneurs (30 m3 pour un 20 pieds) il faudrait une filière de production exploitant chaque année 13 860 ha (346 500 m3 produits) selon un principe de rotation sur 50ans mobilisant 693 000 ha, soit environ 8,6% du domaine forestier guyanais. Pour résumé, en gros 10% de la forêt vierge serait impactée par un prélèvement de 5 arbres par hectare, tous les 50ans… Selon les mêmes règles, on passerait à 13% pour remplir la moitié de ces 35 000 conteneurs repartant à vide.
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