Dans un communiqué commun, 16 parlementaires des Dom-Com dénoncent la baisse des crédits de l’Agence de la mobilité pour l’Outre-mer (Ladom) dans la prochaine loi de finances. Parmi eux, le député de Guyane, Gabriel Serville, craint « un désastre pour la jeunesse » si le gouvernement ne fait pas machine arrière et ne rétablit pas les crédits dédiés à la mobilité.
Le ton du communiqué publié cette semaine par les parlementaires ultramarins est très offensif. « La diminution des crédits octroyés à Ladom constituerait un mauvais signal alors que la formation et l’insertion professionnelle de la jeunesse ultramarine doivent être notre priorité, s’indignent des députés de Guadeloupe, Martinique, Réunion, Polynésie ou encore Mayotte. Plus largement, l’agence est essentielle pour permettre la mobilité de nos concitoyens ultramarins et leur garantir une véritable continuité territoriale », poursuivent-ils, avant d’expliquer que « Ladom perdrait ainsi pas moins de 8,82 millions d’euros, soit une baisse de 12,9% de son budget », s’il était voté en l’état.
Ce ne sera pas le cas, promet Gabriel Serville qui affirme avoir déjà « contacté les services du ministère des Outre-mer et du Budget pour faire bouger les lignes ». Lorsque la loi de finances sera examinée au Parlement, soit avant la fin du mois d’octobre, il fera partie des élus qui déposeront des amendements afin d’enrayer la baisse.
Ladom est l’institution qui fournit les aides au billet d’avion pour ceux des Guyanais par exemple qui veulent se rendre en métropole une fois tous les trois ans, mais aussi délivre les « Passeports mobilité » pour les étudiants qui veulent se former à Paris. De plus, et comme les députés le soulignent avec indignation dans leur communiqué, « les compétences de Ladom ont été significativement élargies par la loi « Egalité réelle » votée l’année dernière. « Billet-deuil », « dispositif d’aide au retour » pour les étudiants formés dans l’Hexagone : les possibilités nouvelles d’aides à la continuité territoriale paraissent effectivement peu compatibles avec une baisse globale du budget de la structure.
« Il y aura des conséquences terribles si on fait de la politique et une économie stricte sans consulter le terrain », prédit le député de Guyane Gabriel Serville. « Nous n’avons de spécificité guyanaise à proprement parler mais notre territoire est celui d’Outre-mer qui se rajeunit le plus. Si un jeune n’a pas la possibilité de se former – et les possibilités qu’il a sont tout de même limitées en Guyane – il deviendra un paria avec toutes les conséquences que cela pourrait entraîner ». Il promet, comme les autres parlementaires mobilisés sur ce sujet – dont la Réunionnaise ancienne ministre des Outre-mer Ericka Bareigts – de « présenter un front uni avec les autres députés » afin de faire reculer le gouvernement sur cette mesure d’économie.
1 commentaires
Mais serville c’est pas des fonds pour la mobilité qu’il faut c’est déjà de l’argent pour réparer nos lycée vétuste, demande à ton bon a rien d’alexandre ce qu’il a fait de l’argent depuis des années qu’il est à la tête de collectivité. A qui servent leur aller retour en métropole si ce n’est pour se pavaner dans les grands hôtel et lécher les bottes des différents gouvernements. Il faut des formation en Guyane sur des métiers en adéquation avec notre département comme par exemple :- garde forestier armés du péyi, métier de l’environnement et du développement durable, métier nautique, restauration et hôtellerie haute gamme,éducation etc…