Agriculteur sur le Lawa, un difficile labeur
La vente de dachines, d’une main de banane sur fond d’un vert saturé grillé par le soleil d’août. La scène est quotidienne à Maripa-Soula où les agriculteurs vendent leurs produits maraîchers cultivés sur l’abattis, leurs volailles et les quartiers de zébu. Mais les conditions de rentabilité du métier sont très difficiles. On estime à au moins 200, 300 familles qui possèdent leur abattis le long du Lawa, sur les communes de Papaïchton et de Maripa-Soula, toutes pour nourrir les bouches de la famille ; certaines en plus à des fins marchandes auprès des voisins proches ou des habitants des communes. Cependant,…
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3 commentaires
« activités juteuses de nombreux acteurs du littoral », t’exagères un peu (c’est une litote) madame marion briswalter, non?
pour le maroni, la distance entre leur site d’habitation et leur site de production agricole est une conséquence du paradoxe de la population qui cède devant le confort de l’urbanisation regroupée majoritairement au niveau du village principal (habitations avec réseaux, eau potable, électricité,…), amenée par la vision occidentale de la nécessaire concentration des lieux de développement (parc national, ccog,…) et impliquant ainsi la perte la motivation de bouger et de créer de nouveaux petits villages avec de nouveaux services à installer/gérer (services d’eau potable quasi par foyer ou semi-collectif, électricité par foyer ou semi-collectif, ce qui serait trop compliqué à gérer pour nos administrations centralisatrices, trop d’actes administratifs, trop d’actes de constructions isolées à vérifier).
cette motivation, décision de migrer qui serait majoritairement lié à une volonté au combien prioritaire de développement/ conservation de l’autonomie alimentaire d’un village, pourrait pourtant revenir avec de nouveau petits groupes de populations migrant dès que l’on atteint un seuil de population par grand village faisant que les parcelles sont alors trop loin…
Le fait de vouloir sédentariser l’abbatis est aussi une vision occidental de la nécessaire concentration des lieux de développement : pour ce type de population relativement pauvre, aucun modèle socio-économique n’est meilleur qu’un système d’abattis brulis si la surface agricole par foyer est suffisante pour respecter la longueur des cycles de friches intermédiaires entre les temps de production.
La réduction de ces surfaces utiles à la rotation et de ces périodes utiles à la régénération sont donc directement liées à un paramètre naturel : l’augmentation de la population (quoiqu’aussi liés au paramètre artificiel de la concentration des aides sociales), et indirectement à deux paramètres artificiels impulsés par la vision occidentale CCOG/PAG : la concentration urbaine et la concentration agricole.
Bravo surtout à ces ingénieurs qui encadrent ces travailleurs dans la difficulté!