Sat Tenango et la fièvre de l’or
Entretien avec Dgé Oussour, auteur de Orpillage. Une fiction qui vient de paraître chez Orphie et met en scène un homme du fleuve et ses amis qui s’élèvent contre l’orpaillage illégal. Votre premier roman Al Tope ! publié en 2013 (Orphie) fouillait les blessures du massacre d’El Mozote, au Salvador, où pendant la guerre civile (1979-1992) un millier de civiles mourut sous les balles et la folie. Vous revenez aujourd’hui avec un roman qui explore l’impact social, politique et environnemental de l’orpaillage. Votre héros, Sat Tenango, est un militant écologiste. Pourquoi s’élève-t-il contre les chercheurs d’or ? D’abord parce qu’il vit…
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1 commentaires
Merci pour l’interview de ce monsieur. Je partage son point de vue sur les deux mondes qui se côtoient et ne se parlent pas (la Guyane de l’intérieur et la Guyane côtière). Mais avec des milliers d’associations, il y aurait certainement moyen de parler d’autre chose que de la Guyane côtière et des vicissitudes de la classe « politico-économique ».
Par contre, je m’étonne de certaines phrases :
« Les clandestins ne consomment pas sur place, la région ne profite pas du tout de l’orpaillage. »
-> je comprends l’idée qui est derrière cette phrase. Mais l’orpaillage clandestin n’en serait pas plus supportable si il faisait tourner l’économie locale…
« Il y a aussi tous ces gendarmes qui ne servent à rien et qui nous encombrent la vie pour rien. Je ne vois pas l’intérêt de toutes ces soi-disant opérations qui ne servent à rien. »
» Il savait qu’il risquait de se faire tuer, c’est un peu un cowboy, il provoquait les clandestins. »
« Justement je ne voulais pas tomber dans le côté atroce. Nous sur le fleuve on a des contacts avec les garimpeiros, ils ne nous ont jamais agressés. »
« On a vu des garimpeiros qui se sont fait flinguer pour 700 grammes d’or qu’ils avaient volé à leurs copains, mais sinon sur les placers ils bossent, ils achètent des boissons. C’est un milieu de travail. Ils ne sont pas là tous en train de se regarder et de vouloir se flinguer. »
-> Si Philippe Gros a été assassiné, c’est que ses renseignements et son action étaient gênants. La lutte contre tout trafic est un éternel recommencement. L’action menée est certainement pas parfaite. Ne pas la mener serait livrer la Guyane aux pillards. Il est profondément regrettable que la France ait oublié l’engagement de cet homme et qu’elle n’ait pas su le protéger. Il serait intéressant d’avoir le point de vue de ce monsieur sur la méthode qu’il faudrait employer pour lutter efficacement contre l’orpaillage clandestin.
Voici l’hommage de son frère :
http://www.blada.com/chroniques/2006/630-L_Approuague_avait_un_gout_d_essence.htm