Quelle place pour le patrimoine ?
Derrière le bras de fer imagé engagé entre la « chambre froide » du futur centre commercial de Saint-Laurent et le bâtiment des surveillants du camp annexe du bagne de Saint-Laurent, certains voient la malédiction du désintérêt institutionnel pour le patrimoine se répéter. La question de la conciliation de la sauvegarde du patrimoine et des aménagements publics et privés pour le résidentiel, le commercial, est souvent délicate, voire impossible dans de nombreux cas. La demande de permis de construire déposée auprès de la commune de Saint-Laurent par le groupe Huygues-Despointes d’un centre commercial à Saint-Maurice l’incarne à la perfection. La mairie devra…
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2 commentaires
Il va y avoir du travail à faire. Sauvons ce qui peut encore l’être de la mémoire de la Guyane. S’élever un peu plus haut et sortir du ras des pâquerettes, ça changerait un peu et quel bonheur de voir et connaître un peu plus cette Guyane pour peu qu’on puisse mettre un peu de côté ces discours et revendications d’une autre époque qui ne font que maintenir cette région dans un autre monde. Nous sommes au 21eme siècle, il va bien falloir finir par comprendre qu’il faut avancer. Et sauver ce qui peut encore l’être du passé culturel industriel de la Guyane pour témoigner de ce qui s’est passé ou vécu
Et encore il y a une relative prise de conscience sur le -très limité en Guyane- patrimoine matériel. Mais sur la sauvegarde de l’immatériel : savoirs, savoir-faires, récits de vie, contes, mythes, il n’y a quasiment rien, et de la part de l’Etat et de la part des collectivités.
Et pourtant, les bâtiments historiques sont issus principalement de la colonisation et du bagne. Le savoir immatériel est celui des populations qui n’avaient rien : esclaves, amérindiens, et il se perd beaucoup plus vite qu’un bâtiment.
Bien qu’utilisé politiquement, il semble y avoir en Guyane un refus de ce passé, un blocage sur la vie créole d’aujourd’hui ou de juste hier.