Mardi 24 Decembre

Le destin paradoxal du dancehall

Le destin paradoxal du dancehall

Tel est le thème de la conférence qui sera donnée par Loïc Marie-Magdeleine le jeudi 14 juin à l’Université de Guyane.

Le dancehall, « dernière forme en date de la musique jamaïcaine » incite-t-il à la violence ? En effet cette musique « rencontre des difficultés sur le plan local et international non seulement à cause des thématiques abordées mais aussi par la manière dont elles sont traitées (…). Ainsi, le traitement de la violence à travers le gun talk, ces textes faisant l’apologie des armes à feu, entraîne des critiques (…). Par ailleurs, l’approche très explicite et très crue de la sexualité entraîne également des critiques du fait de la teneur misogyne et homophobe de certaines chansons ».

En conséquence, des actions ont été menées « par les groupes LGBT sur le plan local (…) et international (…) pour mettre un terme à la production de ce genre de titre » et des artistes renommés « ont vu leurs tournées annulées aux Etats-Unis et en Europe, certains ont été interdits de séjour aux Etats-Unis pendant des années ».

 Pour Loïc Marie-Magdeleine, « il  convient de comprendre les raisons pour lesquelles le contexte particulier de la Jamaïque a conduit à ce genre de propos. L’objectif étant de démontrer  : d’une part, que les textes incriminés pour homophobie ou misogynie renferment une codification de la sexualité qui va au-delà de l’orientation sexuelle et de l’opposition hétérosexualité/ homosexualité, pour définir un modèle valorisant et valorisé en termes de pratiques sexuelles ; d’autre part, que ces chansons qui ont assuré une immense popularité à certains artistes (…) en les érigeant en défenseurs d’une certaine moralité face à des valeurs qui seraient imposées de l’extérieur, auront finalement servi la cause qu’ils étaient censés combattre ».

Loïc Marie-Magdeleine est maître de conférences à l’Université de Guyane et responsable du Master d’Anglais à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education. Ses travaux portent sur le mouvement Rastafari, le reggae/dancehall et les questions de discrimination.

« Le destin paradoxal du dancehall », une conférence de Loïc Marie-Magdeleine le jeudi 14 juin à 18h30  à l’Université de Guyane (salle F01) à Cayenne.

Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous

Mot de passe oublié ?

Pas encore abonné(e) ? Abonnez-vous


Lisez la suite pour 1€

Je m'abonne

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.

Articles associés :

Gestion erratique, finances dans le rouge… le rapport salé de la CRC sur l’hôpital de Kourou

Des obligations réglementaires non respectées, des charges de personnel trop élevées au regard de l'activité médicale, une absence totale de pilotage et de gestion comptable fiable, des niveaux ...

Mayotte : une semaine après le passage de Chido, le pays rend hommage aux victimes du cyclone

En solidarité avec les habitants de Mayotte, une journée de deuil national est observée ce lundi 23 decembre. Le 101e département français a été frappé il y a 9 jours par Chido, le cyclone le ...

Orpaillage illégal : un séminaire pour renforcer la coopération internationale

À l'initiative des Forces armées en Guyane (FAG), un premier séminaire international de lutte contre l'orpaillage illégal s'est tenu cette semaine à Cayenne. Il visait à développer la ...

Maripasoula, toujours la fièvre de l’or qui sème la mort…

Jésus Adelci Solorzano Iscala est Vénezuelien, né le 21 janvier 1992 a Caracas,  « en situation irrégulière (sic) sur le territoire français» il a fait « une demande d'asile qui ne constitue...

Levée du plan d’urgence sécheresse en place depuis fin octobre

Conséquence du retour de la pluie en Guyane ces derniers jours, le préfet Antoine Poussier a annoncé, ce jeudi en conférence de presse, mettre fin au dispositif de gestion de crise mis en place ...

Suriname : «154 policiers » ont eu un rapport pour comportement inapproprié, ici à la Cour d’appel de Cayenne, le policier Audrey Polony prend 6 mois de prison avec sursis pour violences sur sa compagne

Pas moins de 154 policiers ont eu un rapport pour manquements en 2024,  a annoncé le chef de la police du Suriname Bryan Isaacs . C’est plus du double de l’année dernière. À l’époque, ...

Toutes les petites annonces ( 0 ) :

© 2024 Comimpex / Guyaweb . Tous droits réservés

Site Internet hébergé par Côté Cube