Demain, mardi 10 mai, se tiendra à Paris la « Journée des mémoires et de réflexion sur la traite, l’esclavage et leurs abolitions ». Après deux ans de perturbation pandémique de cette journée nationale, mise en place par la loi mémorielle de Christiane Taubira en 2001, ce rendez-vous sera un important carrefour politique, entre l’élection présidentielle et les élections législatives.
Quelques semaines après la défaite d’Emmanuel Macron et le triomphe de Marine Le Pen dans les Outre-mer, il s’agira pour l’exécutif réélu de communiquer sur le sujet. Le but du président Emmanuel Macron et de son administration sera de s’adresser directement aux populations ultramarines afro-descendantes.
La journée nationale du 10 mai a été instaurée par la loi mémorielle de Christiane Taubira, adoptée en mai 2001 : il s’agissait autant de rappeler que l’esclavage et la traite ont constitué un crime contre l’humanité que d’instituer un jour national de mémoire et de recueillement.
Traditionnellement, une cérémonie réunit l’ensemble du gouvernement français et le président de la République, entouré de parlementaires, d’élus et de responsables associatifs au Jardin du Luxembourg, dans l’enceinte du Sénat, à Paris. L’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, actuel président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) sera présent. Tout comme nombre d’artistes ultramarins afro-descendants, parmi lesquels on peut citer la Réunionnaise Christine Salem : elle interprétera un maloya, genre musical traditionnel de son île.
Le même jour, la mairie de Paris inaugurera, en présence des responsables de la Fondation pour le mémoire de l’esclavage un square dédié à la Mulâtresse Solitude. Ce personnage historique, héraut de la lutte contre l’asservissement, a été remis sur le devant de la scène par l’écrivain antillais André Schwarz-Bart, dans le célèbre roman qui porte son nom.
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