Trop-plein aux stations
Qui sont les clients de ces stations-service tant convoitées ? Quelle fut l’ambiance ce lundi, veille de la fermeture annoncée des pompes ? Scènes de vie et témoignages, la main au volant, le pied sur l’accélérateur. Lundi, le thermomètre a sans nul doute affiché l’une des journées les plus fiévreuses depuis l’entrée en grève perlée des gérants de stations-service il y a un mois. Une situation prévisible à l’annonce de la clôture des pompes (à compter de mardi) par les porte-paroles du mouvement qui rencontreront mercredi à Paris des représentants du ministère de l’Outre-mer pour défendre leur revendication d’une revalorisation de leur…
La suite de cet article est réservée aux abonné(es).
Rejoignez-nous et faites vivre l’information d’intérêt général et de qualité. Restez bien informés et accédez à nos informations, reportages, enquêtes et analyses, à lire nulle part ailleurs !
Lisez la suite pour 1€
Je m'abonneVous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.
0 commentaires
C’est inadmissible, sachant que certains gérants exercent d’autres métiers de salariés chez d’autres employeurs en parallèle.
Premièrement, Un commerçant chinois, une entreprise quelconque doit déjà réussir à vendre à un volume de clients, elle est donc dans la prospective. Ces messieurs dames ont donc à faire comme tout commerce, faire venir le client dans sa station au moyen de produits associés ou produits d’appels, elle a même la possibilité de vendre moins cher son carburant si elle le souhaite, les 10 centimes de marge sont un maximum à appliquer sur le prix d’achat. Donc messieurs dames, mettez vous à travailler comme tous commerçants que vous êtes et arrêtez de croire que les privilèges dont vous avez bénéficiés, durant des années permettant de rouler en grosse berline, sur le dos des guyanais sont éternels. Il y a plus de stations aujourd’hui donc un gâteau à partager entre plus de personnes. C’est la loi du commerce à laquelle tout opérateur est soumis. C’est comme cela. S’il échoue, il est liquidé et remplacé par un autre qui devra faire mieux sinon le même sort l’attend. Pas de place pour les sclérosés.
Deuxièmement, quel commerçant a une marge garantie sur la vente de ses produits : aucun !!! Il est en risque permanent de devoir baisser ses prix si la demande baisse chez lui pour attirer des clients. Et oui, messieurs dames, désolé de vous rappeler ce qu’est la loi du commerce.
Et puis troisièmement : si les emplois pèsent, soit disant, tant sur votre rentabilité, il ne vous reste plus qu’à vous réorganiser en adoptant des pompes automatiques comme cela se passe dans le monde entier ou de faire vendre, à ses personnels, des produits associés, ou d’investir dans des stations accueillantes pour que le client puisse y fair ses courses diverses et variées. Et ainsi arrêtez donc de pendre ce prétexte phallacieux et malhonnête en prenant la population en otage et en pénalisant l’économie de la Guyane qui est construction nécessaire pour nos enfants de demain. Les privilèges, c’est fini quand il y a des crises !!!
J’espère que le ministre vous opposera une fin de non recevoir. Car c’est se moquer du monde. Comportez vous comme de vrais commerçants innovants sinon laisser la place à d’autres qui sauront mieux faire.
Les queues hier faisaient penser à des moutons résignés qui attendaient chacun leur tour. Une poignée de loups arrive à domestiquer des dizaines de milliers de moutons. Prochaine étape, les loups vont tondre les moutons de 1,5 centimes!!
j’ai quand même été à pied chercher quelques litres d’essence pour mon homme qui bosse mais je préfère marcher que d’attendre comme tous ces c…
Plus de solidarité et de covoiturage (moins de voiture) ça ne ferait pas de mal!!!
Le pire c’est qu’il semble que parmi tous ces cons, il y en a (forcément puisqu’ils sont cons) qui ne savent pas calculer qu’en arrivant dans ce genre de file interminable vers 18h40, ils n’arriveront jamais à la pompe avant la fermeture à 19h comme hier. C’est ce qui est arrivé à plus d’un (même si certaines stations ont ouvert une dizaine de minutes de plus). Bon personnellement, j’ai refusé cette prise d’otages. Me voilà un peu con, suis sur la réserve…
Réponse à Papi :
Votre raisonnement est juste pour un commerce dont les prix ne sont pas administrés.
1) et 2) Nous sommes dans un métier où la marge est réglementée (prix administré par l’Etat), donc lorsque nos charges augmentent pendant 7 ans, tout autre commerçant aurait naturellement augmenter sa marge brute pour y faire face. Nous sommes obligés de faire la demande à l’Etat selon une procédure bien définie dans le décret qui règlemente notre profession dans les DOM. C’est ce que nous avons fait, depuis février 2012, sans aucune réponse pendant 15 mois.
3) Nous sommes locataires-gérants. Nous ne sommes propriétaire ni des stations, ni des fonds de commerce.
Par conséquent, nous ne pouvons pas investir, mettre de nouveaux services ou investir dans des pompes qui ne nous appartiennent pas.
Deuxièmement, et c’est même le pire, nous n’avons même pas la possibilité de rajouter une autre activité, car le pétrolier, propriétaire du fonds de commerce, ne veut surtout pas que nous y développions une activité annexe.
3) bis : En métropole, vers 1986, déréglementation des prix (prix non administré), résultat les stations sont passées de 47500 à 12 300 en 2012, avec la suppression de 250 000 emplois de pompistes. Notez que 80% des stations sont gérées directement par les pétroliers.
Notez également la désertification qui en résulte, avec la suppression des stations non rentable.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/05/28/97002-20130528FILWWW00284-trop-de-stations-services-vont-fermer.php?print=true
Notez enfin que le prix en métropole est en ce moment autour de 1,67 pour le sans plomb et 1,48 pour le gasoil, contre 1,71 et 1,54 pour nous en Guyane.
Conclusion :
1) le choix est simple soit un prix administré qui garantie une limitation du prix, un système permettant une bonne couverture de la Guyane, avec 28 stations sur l’ensemble du territoire, et 250 pompistes salariés
2) Soit un prix libre, avec la suppression de 28 entreprises qui fermeront, la disparition des pompistes (donc 250 personnes supplémentaires au chomage), et une couverture du territoire par une dizaine de stations (les plus grosses qui seront les plus rentables).
Nous avons sans doute la faiblesse de penser que le deuxième schéma est le meilleur pour la Guyane, pour l’emploi, pour les consommateurs….
A tort ?
Contrairement à ce que les gérants prétendent, l’article indique que les deux causes majeures des fermetures des stations métropolitaines sont :
« l’obligation pour les stations de se soumettre à des normes environnementales avant le 31 décembre 2013. Selon la Fnaa, cette mesure pourrait conduire 1600 points de vente à mettre la clé sous la porte, faute d’avoir les moyens de financer ces travaux. »
« la nouvelle concurrence des stations de supermarché et d’hypermarché, où se vend désormais 60% du carburant. »
Aucun lien avec ce qui se passe chez nous..
Le pétrolier est le propriétaire du fonds de commerce… donc cette mise en norme et le coup qu’elle représente est à négocier avec lui ou avec l’état ?!
Deuzio la fixation des prix protège les gérants de Guyane de la concurrence sans parler des ententes entre eux!
Il n’y a aucune mise en danger ! Leur seul problème : LE PROFIT !
Et puis la belle excuse de l’emploi et des salariés ! On en a la larme à l’oeil !
Même si je trouve le CTG inutile, allez voir comment le personnel est traité par la représentante du groupement des locataires-gérants et élue régionale (aucun journaliste ne s’étend sur cette double casquette).
http://www.franceguyane.fr/regions/guyane/ctg-l-utg-contre-attaque-158038.php
On veut voir le ministre mais pas le personnel …
Entre négocier avec les pétroliers propriétaires et leur mettre la pression ou prendre en otage le peuple qui lui a donné sa position d’élue.. le choix est fait !
Nous sommes des MOUTONS…
Réponse à Mouton :
L’article du Figaro indique pourquoi les stations « continuent » à fermer en 2013…
Mouton ne suivez pas nos détracteurs sans vérifier vous-même. Documentez vous et recherchez pourquoi pendant 30 ans, nous 30 000 stations ont fermé en métropole.
Vous imaginez bien que ce n’est pas à cause d’une loi au 31 décembre 2013 !!!
Les conséquences sur l’emploi ne sont pas une menace fictive ou une construction de l’esprit, mais bien une réalité, dont l’exemple métropolitain et dans d’autres pays d’europe en sont l’exemple.
Mouton, comment pouvez-vous nier cette réalité ? Est-ce de la mauvaise fois ?
Tout ce que nous affirmons est contrôlable et vérifiable, et l’a d’ailleurs été sur 3 ans par les services de l’Etat en Guyane, qui ont constaté et confirmé la dégradation de notre marge.
Seul le ministère de l’Outre-mer bloque ? Pour des raisons politiques ?
Ce mouvement (qui commence à lasser le citoyen) aura eu le mérite de mettre en avant les coûts de la distribution : 10c€ pour les pompistes, mais aussi 10c€ pour les pétroliers, et là le travail n’est pas le même. Mais nos amis gérants, dépendant des pétroliers ont préféré taper sur le portefeuille du consommateur que dans les marges de leur patron.
Parlons aussi de leur marge : Une grosse station, bien placée, rapporte plus qu’une petite, de quartier (ou de Mana). Or la rémunération est la même. cela signifie que si avec l’augmentation demandée, les petites stations s’en sortent, les grosses ont de belles marges.
Après, il faut être motivé pour prendre un boulot où on se fait tirer dessus par des bandits masqués tous les 6 mois (enfin ça doit être les petits gérants, qui sont dans leur station, et pas les gros, qui gagnent plus)
Enfin, le CGPME s’est peu fait entendre, sauf à rappeler que les pétroliers ont encore des marges pas très claires (embêtant pour des prix administrés). Et pour cause. Cela a été rappellé hier au journal de RFO, mais incomplètement : les gros transporteurs et les entrepreneurs ont leur propre pompe et sont ravitaillés directement par les camions-citernes, comme une station lambda. ILS NE PAYENT PAS LES 10c€ PAR LITRE DE DISTRIBUTION. Le Gazole est donc à 1,54 €/l chez eux. Pendant les évènements de fin 2008, ils étaient solidaire des pompistes : normal, ça ne leur coutait rien. Et ça représente la moitié du gazole.
La solidarité avec l’emploi des pompiste ne concerne donc que les particuliers et les petites entreprises. Mais il est normal qu’un service se paye. Quel service et à quel prix ?
Cela entraine une dernière question : la rémunération du pompiste sur des petites ventes. Les automobolistes font de moins en moins le plein, mais mettent 20 € d’essence. Les 2 roues ne memtent que 5 ou 10 €. Ca fait de plus en plus de travail, rapportant de moins en moins pour le pompiste avec l’augmentation de l’essence. C’est aussi un indicateur de la pauvreté de la population et de l’absence de transports en commun.
A qui le « crime » profite ? Ah zut, aux même qui n’achètent pas leur gazole dans les stations…