Le président vénézuélien a largement remporté l’élection de ce dimanche, contestée par l’opposition et par beaucoup de pays étrangers.
Selon les chiffres officiels communiqués par le Conseil National Electoral inféodé au régime en place, le président socialiste Nicolás Maduro au pouvoir depuis 2013 a recueilli près de 68 % des suffrages exprimés ce dimanche 20 mai et il est donc facilement réélu pour un mandat de six ans à la tête du Venezuela.
Son principal adversaire, l’ancien ministre chaviste Henri Falcón, n’a obtenu que 21 % des suffrages exprimés mais il a contesté la régularité du scrutin avant même la proclamation des résultats et il appelé à l’organisation de nouvelles élections présidentielles à la fin de l’année 2018.
Le reste de l’opposition à Nicolás Maduro avait choisi de boycotter l’élection de ce dimanche après que ses principaux leaders en eurent été exclus par les institutions affiliées au régime et elle interprète l’abstention massive comme une preuve de l’affaiblissement et du discrédit du président sortant.
Les Etats-Unis, l’Union européenne et de nombreux Etats latino-américains avaient également annoncé depuis plusieurs semaines qu’ils ne reconnaîtraient pas les résultats de cette élection présidentielle prévue en décembre de cette année mais anticipée à l’initiative de Nicolás Maduro.
Une position confirmée ce lundi par les 14 membres du Groupe de Lima – Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyana, Honduras, Mexique, Panamá, Paraguay, Pérou, Sainte Lucie – qui ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs à Caracas pour consultations.
L’isolement du régime de Nicolás Maduro tend donc à se confirmer sur le continent américain où seule une poignée de pays – dont Cuba, le Nicaragua, le Salvador, la Bolivie – le soutient encore mais il peut compter sur l’appui de la Chine et de la Russie qui l’ont félicité ce lundi pour sa réélection.
Au plan interne le Venezuela sort plus divisé que jamais de cette élection présidentielle en dépit des appels au dialogue lancés par Nicolás Maduro et il est bien difficile d’entrevoir une sortie rapide de la crise généralisée – politique, économique, humanitaire – dans laquelle est plongé le pays.
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