La jeune femme avait fait face à une urgence obstétricale selon ses défenseures.
Lesly Ramírez, 21 ans, initialement poursuivie pour un avortement, a été condamné le 29 juin dernier par un tribunal salvadorien à 50 ans de prison pour « homicide aggravé ».
Le Salvador est un des pays les plus restrictifs au monde en matière d’interruption volontaire de grossesse, interdite en toutes circonstances depuis une loi de 1997.
De surcroît, beaucoup de femmes ayant avorté sont poursuivies en justice pour homicide aggravé et dans le cas de Leslie Ramírez c’est la première fois que la peine maximale est appliquée.
Les organisations féministes qui militent pour la dépénalisation de l’IVG et défendent la jeune femme vont faire appel de la lourde condamnation qui vient de lui être infligée sur la base selon elles de « préjugés de genre ».
Elles soulignent que Leslie, une paysanne très pauvre et sans éducation, ignorait son état de grossesse quand elle a fait face à une « urgence obstréticale » ayant conduit à la perte du foetus qu’elle portait il y a deux ans.
Elles remarquent aussi que la récente décision de la Cour Suprême des Etats-Unis d’abroger la protection fédérale du droit à l’avortement dans ce pays a renforcé les positions ultra-conservatrices des juges salvadoriens en la matière.
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