Des milliers de personnes progressent à pied vers les Etats-Unis où elles voudraient s’installer.
A la suite d’appels et d’une ébauche de coordination lancés via les réseaux sociaux, 4000 à 5000 Honduriens – dont beaucoup de jeunes enfants et de femmes parfois enceintes – se sont lancés sur les routes il y a dix jours pour un périple de plusieurs milliers de kilomètres.
Le but affiché par les migrants formant cette « caravane » était de traverser ensemble le Guatemala et le Mexique pour tenter leur chance aux Etats-Unis, loin de la violence et de la misère ravageant le Honduras qui est l’un des pays les moins développés du continent américain.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a rapidement et vivement réagi en menaçant de couper toute aide aux pays qui laisseraient passer cette « attaque » de migrants illégaux qualifiés de « criminels », voire d’envoyer l’armée à la frontière avec le Mexique et de fermer celle-ci.
La fermeté affichée par Trump correspond à ses positions habituelles sur les questions migratoires et est aussi un enjeu crucial à deux semaines des élections de mi-mandat, qui pourraient voir une progression du Parti Démocrate accusé de laxisme par le locataire de la Maison Blanche.
Les pressions exercées par ce dernier n’ont pas empêché la caravane migratoire d’entrer au Guatemala où elle a été rejointe par d’autres migrants, puis ce week end de forcer l’entrée sur le territoire du Mexique malgré la présence de renforts policiers envoyés par les autorités de ce pays.
Au moins 4000 personnes environ poursuivent actuellement cette marche collective épuisante et incertaine en territoire mexicain, ce modus operandi inédit permettant toutefois aux migrants de s’entraider et de bénéficier d’un minimum de sécurité.
Andrés Manuel López Obrador, élu à la présidence du Mexique en juillet dernier (Guyaweb du 02/07/2018) et qui doit entrer en fonctions le 1er décembre prochain, affirme que son gouvernement pourrait accorder des visas à ces migrants afin qu’ils s’installent dans un pays qu’il promet de débarrasser du chômage.
Le futur président mexicain a également fait part de sa volonté de proposer aux Etats-Unis et au Canada un plan de développement de l’Amérique centrale chiffré à 30 milliards de dollars pour résoudre les problèmes structurels poussant beaucoup d’habitants de cette région vers l’exil.
Des annonces qui pour le moment n’ont pas été suffisantes pour arrêter la dynamique de la caravane de migrants en route vers les Etats-Unis, dont les membres affirment qu’ils n’ont « pas d’avenir » dans leur pays et affichent leur détermination à rejoindre les Etats-Unis coûte que coûte .
1 commentaires
Cher David Herbaut, dans ta lecture, quelles serait-elle la motivation majeure de cette caravane?