Les dirigeants réunis au Pérou pour le 8e Sommet des Amériques ont adopté l’Engagement de Lima, un document qui vise à améliorer la lutte contre la corruption à travers notamment la coopération internationale.
En l’absence de la délégation vénézuélienne déclarée persona non grata, les dirigeants de 34 des 35 Etats du continent participaient depuis ce vendredi à Lima la capitale péruvienne au 8e Sommet des Amériques dont le thème officiel était « la gouvernance démocratique face à la corruption » (Guyaweb du 13/04/2018).
L’Engagement de Lima
Samedi 14 avril les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté par consensus un document proposé par le président péruvien Martín Vizcarra (photo de Une) et intitulé Engagement de Lima, qui stipule en préambule que « la prévention et le combat contre la corruption sont fondamentaux pour le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit ».
Afin de « rétablir la confiance des citoyens dans les institutions », l’Engagement de Lima propose de mettre en place une véritable « alliance régionale contre la corruption » ainsi que des « solutions concrètes » pour lutter contre ce phénomène.
Parmi celles-ci figure le renforcement d’un « cadre international de coopération juridique et institutionnelle » qui permettrait d’engager des poursuites en dehors des législations des pays signataires et d’éviter que « les systèmes financiers de la région soient utilisés pour transférer et occulter des fonds provenant de la corruption ».
L’Engagement de Lima évoque aussi « la transparence, l’accès à l’information », la protection des témoins, des informateurs et des journalistes qui enquêtent sur les cas de corruption, ainsi que la nécessité de renforcer « l’indépendance judiciaire et les institutions démocratiques » dans la prévention et le combat contre la « menace transnationale » que représente la corruption.
La crise au Venezuela
La crise au Venezuela a été par ailleurs l’autre sujet majeur au centre des discussions lors de ce Sommet des Amériques, la grande majorité des dirigeants réunis à Lima se montrant fort préoccupés par l’exode massif des Vénézuéliens vers les pays voisins et très critiques envers le « régime oppresseur » du président vénézuélien Nicolás Maduro à qui seuls les représentants de la Bolivie et de Cuba ont exprimé leur soutien.
Appelant à la « restauration de la démocratie » et au respect des « droits humains » et de « l’Etat de droit » au Venezuela, la plupart des dirigeants présents à Lima ont réaffirmé qu’il ne reconnaîtront pas les résultats des élections présidentielles anticipées qui ont été convoquées par le régime vénézuélien pour le 20 mai prochain mais qui seront boycottées par la plupart des forces d’opposition.
Photo de Une : le président péruvien Martín Vizcarra à l’ouverture de la session plénière du 8e Sommet des Amériques samedi 14 avril 2018 à Lima.
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