La candidature de l’ancien président, grand favori des sondages en vue de l’élection d’octobre prochain, a été invalidée par le Tribunal Electoral Supérieur.
Cette décision attendue est tombée dans la soirée du vendredi 31 août, en application de la loi ficha limpa qui rend inéligible toute personne condamnée en appel à une peine de prison, ce qui est le cas de Lula.
L’ancien président (2003-2010) purge en effet depuis avril dernier une peine de 12 ans d’emprisonnement pour corruption passive et blanchiment d’argent, tout en étant sous le coup d’autres procédures judiciaires qui pourraient lui valoir de nouvelles condamnations.
En août il s’était néanmoins porté officiellement candidat à l’élection présidentielle dont le 1er tour aura lieu le 7 octobre et pour laquelle les sondages le placent en position de grand favori en dépit de son emprisonnement, avec plus des 2/3 des intentions de vote et une avance de près de 20 points sur son challenger principal, le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro (Guyaweb du 21/08/2018).
Le Parti des Travailleurs (gauche) dont Lula est le leader historique et le candidat continue de dénoncer un complot visant à empêcher l’ancien président de revenir au pouvoir, mais après l’invalidation de sa candidature celui-ci devrait désormais être remplacé par son colistier, Fernando Haddad (à droite sur la photo de Une).
Ce professeur d’université, ancien ministre de l’Education de Lula et ancien maire de São Paulo, est cependant assez peu connu dans le reste du Brésil et il n’est crédité par les sondages que d’à peine 4 % des intentions de vote en vue de l’élection présidentielle du mois d’octobre.
L’invalidation de la candidature de Lula par les autorités électorales fait donc les affaires de Jair Bolsonaro, ancien militaire et nostalgique de la dictature crédité de prés 20 % des intentions de vote, qui prône des solutions de force pour résoudre les graves problèmes que rencontre le Brésil et qui attise la xénophobie face à la crise migratoire provoquée par l’afflux de migrants vénézuéliens fuyant leur pays en crise (Guyaweb du 23/08/2018).
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