Le Forum pour le Progrès de l’Amérique du Sud est lancé par huit Etats de la région dirigés par la droite.
La création de PROSUR est le résultat d’une initiative du Chili et de la Colombie rejoints par l’Argentine, le Brésil, le Guyana, l’Equateur, le Paraguay et le Pérou, seuls la Bolivie, le Suriname, l’Uruguay et le Venezuela restant à l’écart.
Sept chefs d’Etats réunis ce vendredi 22 mars à Santiago du Chili (photo de Une) ont lancé cet organisme conçu comme « un outil de coopération, de dialogue » et « un mécanisme de prise de décision permettant à l’Amérique du Sud d’avancer vers des accords et des programmes concrets d’intégration ».
PROSUR devra renforcer « l’intégration en matière d’infrastructures, d’énergie, de santé, de défense, de sécurité et lutte contre le crime, de prévention et gestion de désastres naturels », le commerce restant aux mains d’autres organismes comme le MERCOSUR ou l’Alliance du Pacifique.
PROSUR est aussi conçu comme « un pôle de la démocratie, pour les droits humains et les libertés », une référence implicite au gouvernement du Venezuela dirigé par le socialiste Nicolás Maduro que la droite sud-américaine accuse de dérive autoritaire et d’usurpation du pouvoir.
Les fondateurs de PROSUR promettent qu’il s’agira d’une structure souple et peu coûteuse qui ne tombera pas dans l’« idéologisation » reprochée à l’UNASUR (Union des Nations Sud-américaines), organisme lancé en 2008 par la gauche alors dominante mais qui est aujourd’hui moribond (Guyaweb du 18/03/2019).
PROSUR rallonge la liste déjà bien fournie des structures de coopération et d’intégration entre pays d’Amérique latine et des Caraïbes, dont les logiques sont parfois contradictoires et qui forment un enchevêtrement complexe à l’efficacité souvent limitée.
1 commentaires
Ca ressemble un peu pour le moment et espérons que cela en reste là ( avec des doutes cependant ) à la renaissance du Condor.