Une déclaration faite ce mercredi par le chef d’Etat vénézuélien, candidat à sa réélection pour le scrutin présidentiel controversé du 20 mai prochain.
Au cours d’un meeting électoral dans l’Etat de Vargas près de Caracas la capitale du Venezuela, le président socialiste Nicolás Maduro au pouvoir depuis cinq ans a dit qu’il « prendrait un fusil pour faire une révolution armée avec le peuple si c’était nécessaire ».
Cette déclaration vise ses opposants de droite et en particulier Henri Falcón, son principal adversaire pour l’élection présidentielle, qu’il accuse de vouloir « donner les richesses » du Venezuela « aux gringos » des Etats-Unis et aux « oligarchies européennes ».
L’Union européenne, les Etats-Unis mais aussi la plupart des autres puissances du continent américain – Canada, Mexique, Colombie, Pérou, Chili, Argentine, Brésil – ont annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas les résultats du scrutin du 20 mai, normalement prévu en décembre mais avancé par Nicolás Maduro afin de prendre de court son opposition.
Tous ces pays considèrent en effet que l’élection présidentielle est illégitime car en raison des manœuvres attribuées à l’actuel chef de l’Etat elle ne pourrait se dérouler dans des conditions « démocratiques, transparentes et crédibles, avec la participation de tous les acteurs politiques vénézuéliens».
De fait, la campagne électorale et le scrutin sont boycottés par la plupart des opposants au régime en place à l’exception de quelques candidats dont le principal est Henri Falcón, ancien ministre chaviste passé à l’opposition et que certains sondages placent en tête des intentions de vote.
Elu de justesse après le décès de son mentor Hugo Chávez au pouvoir de 1999 à 2013, Nicolás Maduro est aujourd’hui très impopulaire mais il continue de rejeter sur ses adversaires accusés de fomenter une « guerre économique » la responsabilité de la crise généralisée que connaît le Venezuela et qui se traduit par l’exode massif de ses habitants vers les pays voisins.
Quant aux critiques de l’Union européenne et des puissances américaines dénonçant la dérive autoritaire de son régime et la mise en place d’une véritable « dictature », le président vénézuélien a dit ce mercredi qu’il n’en a « rien à foutre » et qu’il n’a « peur de rien ni de personne ».
1 commentaires
Voilà le bel exemple de démocratie dont rêve certains insoumis chez nous. On assiste d’ailleurs à des types de comportements identiques dans les propos de leaders politiques nationaux battus aux dernières élections qui n’ont de cesse de contester les résultats des élections par des propos fallacieux, voire haineux, et puis ensuite qui contestent être à l’origine des débordements , des casses, des menaces.