Radio France Internationale (RFI) revient sur la situation carcérale déplorable du géant sud-américain, qui a débuté l’année avec une nouvelle mutinerie sanglante dans l’une de ses prisons surpeuplées et où la violence entre détenus a fait plus d’une centaine de morts depuis un an.
Dans un article publié cette semaine le journaliste de RFI Arnaud Jouve analyse la situation pénitentiaire au Brésil qui « est passée de catastrophique à explosive. L’administration pénitentiaire brésilienne est débordée, les prisons sont en proie aux gangs et les conditions de détention, souvent insalubres, sont totalement insuffisantes pour faire face au nombre de prisonniers. »
Arnaud Jouve rappelle que la population carcérale du Brésil a plus que doublé en une décennie et qu’elle est désormais la troisième plus importante du monde, alors que le sous-investissement et la corruption ont fait s’envoler le taux de surpopulation carcérale qui est de près de 200 % en moyenne nationale, le record en la matière étant « détenu par l’Etat d’Amazonie avec un taux d’occupation de 484 % »…
Une situation favorable aux deux plus grandes organisations criminelles du Brésil, le Primeiro Comando da Capital (Premier Commando de la Capitale) basé à Sao Paulo et le Comando Vermelho (Commando Rouge) basé à Rio de Janeiro, qui profitent de l’extrême surpopulation des prisons brésiliennes pour y étendre leur contrôle et se livrent une lutte féroce jalonnée de tueries massives et d’atrocités entre détenus (Guyaweb du 03/01/2018).
Comme l’écrivait l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch dans un rapport de 2017 cité par Arnaud Jouve, « entrer dans une prison brésilienne, c’est comme faire un saut en arrière dans le temps et revenir au Moyen Âge ».
« Dans l’enfer des prisons brésiliennes », un article de Arnaud Jouve sur Radio France Internationale.
1 commentaires
Les prisions brésiliennes forment de bandits. Elle devient des vrais universités du crime en mettant ensemble des auteurs de petits délits avec de bandits « confirmés » . Hypocritement et subtilement, le Brésil suit le modèle américain et va peut être proposer la « privatisation » des prisions. C’est déjà un business lucratif aux États Unis, ce système basée sur le privée demande un peu plus de bandits à chaque moment pour y entretenir cet affaire économique que comme dans toute entreprise capitaliste doit progresser chaque année! Finalement, ces mutineries sont le résultat de la négligence orchestrée de l’administration publique afin de légitimer ce changement de statut. Nombreux sont les personnes à croire vraiment que nous pouvons avoir des services publiques de qualité en passant par la réduction de l’État en donnant au privé la responsabilité de la chose publique.