Le travail réalisé par le narcotrafiquant colombien dans les écoles de son pays aurait permis d’éloigner les jeunes de la drogue selon Ricardo Vélez Rodríguez.
« Pablo Escobar avait réservé des terrains de football pour les jeunes et une petite bibliothèque. Ainsi les jeunes ne consommaient pas de cocaïne parce que ce produit était destiné à l’exportation » a déclaré le ministre au cours d’une audience devant la Chambre des députés brésilienne.
« Ce qu’il s’est passé il y a trente ans en Colombie se produit aujourd’hui au Brésil, le pays souffre d’une maladie qui s’appelle le crack et qui est présent dans 98 % des municipalités » a-t-il ajouté.
Ricardo Vélez Rodríguez a aussi opposé l’attitude du défunt chef du Cartel de Medellín avec celle des narcotrafiquants brésiliens qui recrutent des jeunes pour vendre de la drogue, une situation qui selon lui pourrait être combattue avec la mise en place des « écoles civico-militaires » qu’il appelle de ses voeux.
Les déclarations du ministre de l’Education ont déclenché un tollé tant au Brésil qu’en Colombie dont il est originaire, beaucoup rappelant la terreur semée par Pablo Escobar jusqu’à son exécution par la police colombienne en décembre 1993 et les plus de 3000 morts qui lui sont attribués.
Nommé ministre de l’Education à la demande du philosophe Olavo de Carvalho considéré comme l’inspirateur de l’extrême-droite brésilienne et comme le gourou du président Jair Bolsonaro, Ricardo Vélez Rodríguez peine à tenir les rennes d’un ministère traversé par de féroces luttes idéologiques et de pouvoir.
Déterminé à purger le système éducatif brésilien du « marxisme culturel » qui l’aurait gangrené et affaibli, cet ultra-conservateur souhaite non seulement militariser les écoles du pays mais aussi réorienter les programmes et l’enseignement dans un sens conforme selon lui aux préceptes de la Bible.
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