La Chambre des députés brésilienne vient d’approuver l’accord conclu en mars dernier entre Jair Bolsonaro et Donald Trump.
L’Accord de Sauvegarde Technologique a été ratifié mardi 22 octobre par 329 voix contre 86 par la chambre basse du Parlement et le Sénat brésilien devrait très bientôt faire de même.
Cet accord avait été annoncé officiellement en mars depuis la Maison Blanche lors de la visite aux Etats-Unis effectuée par le président brésilien d’extrême-droite entré en fonction en début d’année, l’ancien militaire Jair Bolsonaro (Guyaweb du 11/03/2019).
L’accord approuvé mardi va permettre l’exploitation commerciale conjointe de la base d’Alcântara (photo de Une) par le Brésil et les Etats-Unis, ces derniers pouvant l’utiliser pour lancer des fusées et des satellites civils et militaires dotés de leurs propres technologies et dont le contenu sera protégé.
Située à proximité de l’équateur dans l’Etat du Maranhão au Nord-Est du Brésil, la base spatiale d’Alcântara intéresse de longue date les entreprises du secteur aérospatial et les dirigeants des Etats-Unis, avec lesquels un accord similaire conclu en 2000 avait été rejeté par le Parlement brésilien craignant une ingérence de la superpuissance du Nord.
Des voix se sont élevées au sein de la gauche brésilienne pour critiquer l’atteinte à la souveraineté nationale que représenteraient notamment les restrictions imposées sur la base d’Alcântara aux personnels brésiliens dans le cadre de l’accord approuvé mardi, que certains dénoncent aussi comme un obstacle dressé par les Etats-Unis pour empêcher le Brésil de développer son propre programme spatial.
Le président brésilien quant à lui s’est réjoui de la ratification parlementaire de cet accord ouvrant la voie à des partenariats entre entreprises du secteur spatial des deux pays et dont il attend d’importantes retombées financières : « après des décennies de retard et d’abandon, nous faisons un grand pas vers le développement technologique, social et économique de la région. La mesure doit générer des milliards pour le Brésil. Nous continuons d’avancer ! »
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