Avec 46,03 % des suffrages exprimés le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro est le grand vainqueur du premier tour de l’élection présidentielle disputé ce dimanche au Brésil.
Avec un discours centré sur la lutte contre l’insécurité, sur les valeurs familiales et sur le rejet d’un système politique corrompu, l’ancien capitaine de l’armée a séduit des millions de Brésiliens pour qui les partis politiques sont responsables de la crise économique, sociale et politique que traverse leur pays.
Jair Bolsonaro a frôlé l’élection dès le premier tour ce dimanche 7 octobre en obtenant un score nettement supérieur à ce que prévoyaient les enquêtes d’opinion, qui avaient bien enregistré sa montée en puissance ces dernières semaines mais sans en mesurer l’ampleur exacte.
Jair Bolsonaro a largement devancé ses concurrents et notamment Fernando Haddad qui se qualifie néanmoins pour le second tour avec 29,28 % des suffrages exprimés, les autres candidats arrivant très loin derrière – le travailliste Ciro Gomes obtient 12,47 % et le libéral Geraldo Alckmin 4,76 %
Ex-ministre de l’Education et ex-maire de São Paulo, Fernando Haddad n’a été désigné qu’en septembre comme candidat du Parti des Travailleurs (gauche) après le retrait forcé de l’ancien président Lula emprisonné pour corruption et déclaré inéligible.
Fernando Haddad a rallié beaucoup des partisans de son mentor mais il a aussi pâti du rejet que subit le Parti des Travailleurs au pouvoir de 2003 à 2016 et il n’aborde pas favorablement le second tour du scrutin présidentiel qui le 28 octobre l’opposera à un Jair Bolsonaro en position de force.
3 commentaires
M. Bolsonaro qui est un nostalgique de la dictature militaire qui a fini en 1985. Les Brésiliens ont la mémoire courte. L’avenir s’assombrit pour le continent sud américain si ce monsieur arrive au pouvoir…
Bien vu Visiteur c’est exactement cela !!
Les Brésiliens n’ont aucune mémoire historique et devrait se rappeler qu’en 1933 Hitler accède au pouvoir lors d’élections démocratiques démontrant ainsi qu’une élection par le peuple ne garantit absolument pas les dérives et malheurs de la conduite ultérieure du pouvoir radical des extrêmes.
je voulais dire : « Une bonne part des Brésiliens ont la mémoire courte ». Cela me parait plus juste…