Cette arrestation s’inscrit dans le cadre de la vaste enquête anticorruption dite « Lava Jato » qui a déjà conduit en prison l’ancien président Lula.
Michel Temer, à la tête du Brésil de mai 2016 à décembre 2018, a été arrêté ce jeudi matin 21 mars à São Paulo à la suite d’une dénonciation émanant d’un haut dirigeant de son parti de centre-droit, le Mouvement Démocratique Brésilien, pivot de toutes les coalitions parlementaires depuis la fin de la dictature militaire en 1985.
L’arrestation de l’ancien président âgé de 78 ans, qui a perdu son immunité le 1er janvier dernier avec l’entrée en fonctions de Jair Bolsonaro, est liée à son implication supposée dans des détournements de fonds destinés à la construction d’une centrale nucléaire à Rio de Janeiro.
Le juge fédéral Marcelo Bretas a justifié sa décision de faire arrêter Michel Temer en se disant convaincu par les éléments recueillis au cours de l’enquête et démontrant selon lui que l’ancien chef de l’Etat peut être considéré comme « le leader d’une organisation criminelle ».
Vice-président de Dilma Rousseff (Parti des Travailleurs, gauche) à partir de 2011, Michel Temer avait remplacé cette dernière à la tête de l’Etat en mai 2016 à la suite de sa destitution par le Parlement pour maquillage des comptes publics (Guyaweb du 12/05/2016).
Mais l’ancien avocat et professeur de droit constitutionnel d’origine libanaise est vite devenu le président le plus impopulaire de l’histoire du Brésil et il a dû renoncer à se présenter à l’élection présidentielle (Guyaweb du 25/05/2018) remportée en octobre 2018 par le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro (Guyaweb du 04/01/2019).
Michel Temer est visé par de multiples enquêtes judiciaires pour corruption, blanchiment d’argent et trafic d’influence, à l’instar de l’ancien président (2003-2010) Luis Inácio Lula da Silva qui depuis avril 2018 purge une lourde condamnation pour de tels faits, aggravée en février dernier (Guyaweb du 06/02/2019).
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