Réunis à Quito en Equateur lundi et mardi, les représentants de treize pays de la région ont réfléchi à une approche commune pour gérer l’afflux de migrants vénézuéliens.
Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur, Mexique, Panamá, Paraguay, Pérou et Uruguay ont signé une déclaration à laquelle la Bolivie, présente à cette réunion et proche du régime vénézuélien, a refusé de s’associer tandis que la République dominicaine n’y assistait qu’en tant d’observateur.
Refusant toute « xénophobie », cette déclaration commune évoque la « solidarité », la « fraternité » et « l’humanité » dont doivent bénéficier les centaines de milliers de Vénézuéliens fuyant leur pays, mais également leur « sécurité » et celle des pays de la région qui ont leurs propres difficultés et sont déstabilisés par cet exode massif.
Ecartant la fermeture des frontières, les onze pays signataires ont proposé des mesures concrètes pour faciliter le transit et l’intégration des migrants vénézuéliens comme l’octroi de documents d’identité et de titres de séjour, l’homologation des diplômes ou la possibilité de créer des entreprises dans les pays d’accueil.
Le texte adopté à l’issue de ce premier sommet régional consacré à la crise migratoire vénézuélienne souhaite aussi une implication plus forte des organisations internationales, en particulier de l’ONU dont des représentants étaient présents à Quito et se sont montrés disposés à continuer d’agir aux côtés des Etats concernés.
La déclaration commune demande par ailleurs au gouvernement vénézuélien, absent à cette réunion dont il nie le bien-fondé, de « prendre de manière urgente et prioritaire les mesures nécessaires pour fournir des documents d’identité et de voyage à ses ressortissants ».
Enfin, les onze pays d’Amérique latine ont appelé les autorités du Venezuela à accepter une « assistance humanitaire » permettant d’atténuer la « situation critique » existant dans ce pays et d’apporter une « assistance immédiate » à ses ressortissants, mais une telle requête a jusqu’à ce jour été constamment rejetée par le régime vénézuélien qui nie la réalité de toute crise généralisée sur son sol.
1 commentaires
omerta sur la position de la France par rapport à cette crise. Comme s’il existait un mur qui met la Guyane à l’écart de cet exode… ou silence sourd des autorités pour éviter de rajouter une problématique supplémentaire à des existantes toujours pas réglées…
SI Guyaweb pouvait mener son enquête sur l’immigration vénézuélienne en Guyane… L’interrogation des chalutiers au Vieux Port devrait être une bonne porte d’entrée pour obtenir des informations…