Des dizaines de milliers de femmes venues des campagnes et de l’Amazonie se retrouvent durant deux jours pour revendiquer l’égalité des droits et la protection de l’environnement à l’occasion du plus grand rassemblement féminin d’Amérique latine.
La « Marcha das Margaridas » est organisée par la Confédération Nationale des Travailleurs de l’Agriculture (Contag), fondée en 1963 et qui regroupe plusieurs milliers d’organisations sociales et de syndicats brésiliens.
Le mouvement dit des « Marguerites » est apparu en 2000 et rend hommage à Maria Margarida Alves, syndicaliste et militante originaire de l’Etat du Paraíba dans le Nordeste du Brésil, assassinée le 12 août 1983 à l’instigation des grands propriétaires terriens de cette région qui est la plus défavorisée du pays.
La 6e Marche des Marguerites aura lieu mercredi 14 août autour de revendications sociales mais aussi pacifistes, féministes et environnementalistes, axées sur l’égalité hommes-femmes, la défense des droits des travailleurs ruraux, des Amérindiens et des Afro-descendants, ainsi que la protection des ressources naturelles.
La Marche des Marguerites prend un relief particulier cette année alors que l’arrivée au pouvoir du président d’extrême-droite Jair Bolsonaro, ouvertement misogyne, raciste, climato-sceptique et nostalgique de la dictature militaire, s’est traduite notamment par une accélération de la déforestation en Amazonie et une intensification des violences contre ses habitants et contre les militants écologistes.
Quelque 100 000 « Margaridas » venues de tout le Brésil et de 26 autres pays sont attendues mardi 13 et mercredi 14 août dans la capitale Brasilia pour prendre part à la Marche des Marguerites et revendiquer « la souveraineté populaire, la démocratie, la justice, l’égalité et la fin de la violence » au Brésil et partout ailleurs dans le monde.
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De tout cœur avec elles et eux.