Des habitants de la ville frontalière de Paracaima ont brûlé des campements improvisés occupés par des Vénézuéliens ce samedi.
Ces heurts ont eu lieu après qu’un commerçant local eut été agressé et blessé, des faits attribués à des Vénézuéliens qui sont plus d’un millier à vivre dans les rues de cette petite ville frontalière de 12 000 habitants située dans l’Etat du Roraima dont la capitale est Boa Vista dans le Nord du Brésil.
Des dizaines d’habitants ont alors attaqué les principaux campements occupés par les migrants vénézuéliens, les ont détruits et ont brûlé toutes leurs affaires, ce qui a conduit beaucoup de ces derniers à repasser la frontière pour regagner leur pays.
La gouverneure de l’Etat du Roraima a demandé au gouvernement brésilien de fermer temporairement la frontière et d’envoyer des renforts pour faire face à la hausse de la criminalité qu’elle attribue à la présence croissante de Vénézuéliens, un détachement de 60 soldats devant arriver sur place dès ce lundi selon le ministère de la Sécurité Publique.
Les autorités locales reprochent depuis plusieurs mois au gouvernement fédéral l’insuffisance des moyens attribués pour faire face à la dégradation de la situation humanitaire et sécuritaire liée à l’afflux de migrants vénézuéliens, qui se traduit par des tensions croissantes avec la population brésilienne.
Face à la crise généralisée qui frappe leur pays plusieurs millions de Vénézuéliens ont en effet pris le chemin de l’exil ces dernières années et une grande partie se dirige vers la Colombie et le Brésil voisins mais aussi l’Equateur, le Pérou, le Chili, l’Argentine, l’Uruguay, qui tous commencent à mettre en place des mesures restrictives à l’encontre de ces migrants.
2 commentaires
L’ étranger est toujours le responsable de la misère, de la frustration, des peuples locaux. Au Brésil comme en Guyane. On change seulement de responsables au gré des migrations hélas mais lorsque la colère monte tout est perdu sur le fonds. Pour le moment ici cela tient encore, mais pour combien de temps ?
Je passe cette frontière depuis longtemps et ces vénézuéliens ont toujours passé d’un coté à l’autre tous les temps. De même pour les brésiliens qui y vont chercher du carburant pas chère de l’autre coté tous les temps. Maintenant le gouvernement putschiste brésilien fabrique de la tension à la frontière avec le soutien des États-Unis pour y justifier une intervention militaire afin de sauter sur le pétrole vénézuélien. Et la France avec ses dispositifs nucléaires sur Kourou n’a pas peur? Je pense qu’il fallait qu’elle se prononce pour la pacification du coin. Un peu plus d’une demi-heure c’est le temps nécessaire que le avions de chasse Vénézuéliens ont besoin pour y venir ici pour annuler cette menace de cet allié États Unis. Ce silence français peut coûter très cher…