L’érection de cet édifice voulu par le président bolivien dans le centre historique de La Paz suscite la polémique.
La « Grande Maison du Peuple » inaugurée par Evo Morales le 9 août dernier, Journée internationale des peuples autochtones, est un immeuble en verre de 29 étages et 120 mètres de hauteur dont l’architecture s’inspire des centres cérémoniels amérindiens de Bolivie.
Cet édifice dont la construction s’est élevée à 34 millions de dollars abrite désormais les bureaux de la présidence, de la vice-présidence, de cinq ministères et constitue également la résidence officielle du président de la République, ce qui est source de controverse car l’opposition dénonce une dépense somptuaire au coût démesuré.
Pour Evo Morales, chef de l’Etat depuis 2006 et premier Amérindien à occuper ce poste, la Grande Maison du Peuple est au contraire« une nécessité pour l’Exécutif » ainsi que le symbole de la « nouvelle Bolivie » affranchie de son passé colonial et des « gouvernements néolibéraux qui ont dépouillé l’Etat de sa richesse, de son patrimoine et de sa mémoire ».
Un autre motif de polémique est justement le contraste entre cet édifice moderne, visible depuis quasiment tous les quartiers de La Paz, et l’architecture coloniale du centre historique de cette ville située à 3600 mètres d’altitude dans laquelle l’érection d’immeubles élevés est en principe interdite.
2 commentaires
Notre correspondant aux actualités sud-américaines a choisi son coté et ceci n’est pas liée aux racines ancestrales précolombiennes sud-américaines.
Et vous avez clairement choisi votre camp également. Il faudrait selon vous soutenir que le bâtiment est beau et qu’il respecte la politique de construction de la capitale bolivienne ?
Soyez un peu plus impartial, si vous en demandez de la part d’un correspondant (qui n’est même pas sur place et qui se contente de faire du factuel et de relayer quelques questionnements qui se posent au local). Mais non, vous préférez systématiquement trouver (je me répète, comme vous le faites) : un responsable extérieur à tous les maux qui touchent l’amérique du sud.
Posez vous les question du rapport qu’ont les sud-américains à l’argent (oui, cet argent machiavélique imposé par « les autres »), et vous comprendrez pourquoi vos belles idées de socialisme bolivarien n’ont aucune chance d’être à nouveau plébiscitées à court terme.
Sous entendre que vous avez les « bonnes » origines à tout bout de champ nous les brise menu, et il serait peut être temps d’avoir des yeux et un cerveau plutôt que des racines…