Les partis de droite restent majoritaires au Congrès à l’issue de ce scrutin auquel participait l’ex-guérilla des FARC.
Les élections législatives du dimanche 11 mars étaient les premières organisées depuis l’accord de paix signé fin 2016 entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et la guérilla marxiste des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie), qui a déposé les armes et s’est transformée en un parti politique nommé FARC (Force Alternative Révolutionnaire Commune).
« C’est la première fois en plus d’un demi-siècle que les FARC, au lieu de saboter les élections, y participent » a souligné le président colombien (photo de Une) et même si les anciens guérilleros n’ont recueilli qu’un nombre infime de suffrages ils auront tout de même 10 représentants (sur 280) au Congrès en vertu de l’une des dispositions de l’accord de paix.
Le grand vainqueur de ces élections législatives est le Centre Démocratique de l’ultra-conservateur Álvaro Uribe, ancien président devenu sénateur et adversaire résolu de l’accord de paix avec les FARC, qui devient la première force politique au Sénat et la seconde à la Chambre des députés.
Les autres partis du centre et de la droite font également de bons scores et devancent largement les formations politiques d’une gauche historiquement faible en Colombie, ce qui devrait singulièrement ralentir la mise en oeuvre déjà compliquée de l’accord de paix avec les FARC.
C’est également ce dimanche qu’en vue de l’élection présidentielle dont le premier tour aura lieu le 27 mai prochain les électeurs colombiens étaient appelés à choisir à travers des primaires les candidats de deux coalitions, l’une de gauche et l’autre de droite.
A gauche c’est Gustavo Petro, ex-guérillero et ancien maire de la capitale colombienne Bogotá, qui l’a emporté largement alors que depuis plusieurs semaines les sondages le placent en tête des intentions de vote avec un discours anti-establishment attirant beaucoup de jeunes.
A droite le sénateur du Centre démocratique Iván Duque a été désigné comme candidat d’une coalition associant notamment le Parti conservateur et c’est ce protégé d’Álvaro Uribe qui apparaît maintenant comme le favori de l’élection présidentielle.
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