Des scrutins ont eu lieu ce 27 octobre dans trois pays de la région.
Le retour du péronisme en Argentine
L’avocat et professeur de droit Alberto Fernández (photo de Une), candidat de la coalition péroniste de centre-gauche Frente de Todos, a été élu dès le premier tour à la présidence de la République avec 48 % des voix contre 40,5 % au président libéral sortant Mauricio Macri.
La situation économique très dégradée et les difficultés sociales auxquelles sont confrontés beaucoup d’Argentins ont fortement désavantagé le président sortant et constitueront la priorité d’Alberto Fernández qui prendra ses fonctions le 10 décembre pour un mandat de quatre ans.
Alberto Fernández a notamment été chef de cabinet du président péroniste Nestor Kirchner (2003-2007), dont le mandat avait permis la relance de l’économie argentine après l’effondrement de 2001, puis de son épouse Cristina Fernández de Kirchner à la tête du pays de 2007 à 2015.
Mise en cause par la justice dans une douzaine d’affaires de corruption, cette dernière est restée très influente et elle se présentait à cette élection comme colistière d’Alberto Fernández dont elle va devenir la vice-présidente.
Vers un second tour en Uruguay
La coalition de gauche Frente Amplio qui dirige le pays depuis quatorze ans a réuni 40 % des voix en faveur de son candidat Daniel Martínez lors de l’élection présidentielle ce dimanche, contre 30 % pour Luis Lacalle Pou candidat du Parti National situé à droite de l’échiquier politique.
Le second tour de scrutin prévu le 24 novembre prochain s’annonce délicat pour Daniel Martínez car Luis Lacalle Pou a d’ores et déjà reçu le soutien des deux autres candidats de droite et semble en mesure de rassembler une majorité d’électeurs uruguayens.
Une aspiration à l’alternance existe en effet dans ce petit pays de 3,5 millions d’habitants situé entre les géants brésilien et argentin, le plus stable et développé d’Amérique du Sud mais où la hausse de l’insécurité et l’essoufflement de l’économie sont des motifs de préoccupation croissants.
Le recul du parti au pouvoir en Colombie
Le Centre démocratique, formation de droite conservatrice et libérale du président de la République Iván Duque élu en 2018, a enregistré une série de revers lors des élections régionales célébrées ce dimanche à l’issue d’une campagne marquée par une recrudescence de la violence.
Le parti présidentiel a été battu dans les principales villes du pays et notamment à Medellín la capitale du département d’Antioquia qui sont pourtant des fiefs de l’ancien président Álvaro Uribe, leader du Centre démocratique et mentor politique d’Iván Duque.
La capitale Bogotá a élu pour la première fois une femme, Claudia López, écologiste et homosexuelle, connue pour son engagement contre la corruption et sa dénonciation des liens de certains politiques avec les trafiquants de drogue et les paramilitaires.
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