Un article du sociologue Fils-Lien Ely Thélot paru dans le quotidien haïtien Le Nouvelliste et publié par l’hebdomadaire français Le Point dix ans après que le séisme du 12 janvier 2010 eut ravagé Haïti, pays le plus pauvre des Amériques qui après une « décennie perdue » reste dans une situation catastrophique aggravée par une crise généralisée.
« Le propos ici consiste à dire qu’au cœur de toutes les tragédies haïtiennes, on retrouve l’incapacité collective en matière de gestion mémorielle. Les marqueurs de la mémoire, tels les monuments commémoratifs, les mémoriaux, les musées, les stèles, les dates historiques, au lieu de contribuer au renforcement de la cohésion sociale, sont tantôt placés en marge – et même en déconnexion – de notre existence quotidienne, tantôt instrumentalisés à des fins de chantage politique circonstanciel. Il n’y a pas plus asséchant pour les symboles au fondement du vivre-ensemble, ni plus handicapant pour l’épanouissement d’une âme nationale et la continuité de l’État. Il s’agit là d’une véritable dissonance mémorielle et le rapport que nous avons développé avec la catastrophe du 12 janvier 2010 en est emblématique ».
« De la tectonique des plaques aux tremblements de l’âme », un article de Fils-Lien Ely Thélot à lire en intégralité sur Le Point et sur Le Nouvelliste.
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