« Les discriminations et les inégalités restent la norme » dans la région selon le rapport annuel publié ce mercredi par l’organisation britannique de défense des droits humains.
Les droits de l’homme « restent une promesse vide » pour des millions de personnes et « les problèmes politiques et sociaux comme la discrimination, la violence, l’inégalité, les conflits, l’insécurité, la pauvreté et les dégradations environnementales ne sont qu’une partie des défis provoquant une crise des droits humains dans toute la région » affirme Amnesty International.
L’ONG britannique stigmatise par exemple l’aggravation des discriminations subies par les peuples autochtones « toujours privés de leurs droits économiques, sociaux et culturels, notamment de leur droit à la terre et à un consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause sur les projets les concernant ».
Les taux de violences faites aux femmes restent également parmi les plus élevés au monde et « les États n’ont guère progressé dans la protection des droits des femmes et des filles », l’avortement étant ainsi toujours totalement interdit dans plusieurs pays de la région.
Amnesty International dénonce par ailleurs l’usage excessif de la force de la part de nombreux gouvernements ainsi que la hausse préoccupante des menaces et des attaques contre les défenseurs des droits de l’homme, les syndicalistes ou les journalistes, l’impunité demeurant « généralisée » face à ce type d’abus.
« Les Amériques sont toujours en proie à des niveaux de violence importants, accompagnés de vagues d’assassinats, de disparitions forcées et de détentions arbitraires » selon l’ONG britannique, la situation étant particulièrement inquiétante dans certains pays comme le Mexique, le Salvador, le Honduras, la Colombie, le Brésil ou le Venezuela.
En Colombie, Amnesty International souligne qu’en dépit de l’accord de paix signé fin 2016 entre le gouvernement et la guérilla marxiste des FARC le conflit armé a continué et s’est même intensifié dans certaines régions rurales du fait de l’action de nombreux autres groupes armés illégaux.
Dans le cas du Brésil, Amnesty condamne la hausse des violations des droits humains dans tout le pays et les nombreux cas de violences policières, notamment à Rio de Janeiro où le gouvernement du président Michel Temer vient de confier à l’armée les questions de sécurité publique (Guyaweb du 19/02/2018).
Quant au Venezuela, Amnesty International estime qu’il fait face à « l’une des pires crises des droits humains de son histoire récente, alimentée par une escalade de violence de la part du gouvernement » de Nicolás Maduro (Guyaweb du 22/02/2018).
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