La peine de 9 ans de prison infligée en 2017 à l’ancien président brésilien a été portée à 12 ans par une Cour d’appel du tribunal de Porto Alegre ce mercredi 24 janvier, le recours de Lula ayant été rejeté à l’unanimité par les trois juges qui après une session de huit heures ont donc non seulement confirmé mais aussi aggravé la peine à laquelle il avait été condamné en première instance (Guyaweb du 20/01/2018).
Lula a ainsi une nouvelle fois été reconnu coupable de « corruption passive » et « blanchiment d’argent » pour’avoir supposément accepté de la part de l’entreprise de construction OAS la mise à disposition d’un luxueux triplex en bord de mer près de Sao Paulo en échange de l’attribution de marchés publics de la multinationale publique Petrobras.
Cette décision est un coup dur pour l’ancien président (2003-2010) car elle entraîne ipso facto son inéligibilité et compromet son intention de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain sous les couleurs de sa formation politique, le Parti des Travailleurs (PT, gauche), un scrutin pour lequel les sondages le placent en position de grand favori.
Les juges n’ayant toutefois pas requis l’emprisonnement immédiat de Lula, ce dernier est bien décidé à utiliser tous les recours juridiques à sa disposition pour retarder cette éventualité jusqu’à l’élection du mois d’octobre – en cas de victoire il bénéficierait alors de l’immunité liée à la fonction présidentielle.
Alors que depuis des mois l’ancien président et ses partisans clament son innocence, stigmatisent le manque de « preuves » apportées contre lui et dénoncent un processus « politique » fomenté par « les élites » du pays pour écarter Lula et le PT de la course à la présidentielle, les juges ont rejeté ces accusations de procès politique ainsi que les manifestations organisées par le PT ces derniers jours à Porto Alegre à proximité du tribunal.
Les juges ont insisté au contraire sur le fait que les délits reprochés à Lula sont d’autant plus graves qu’ils ont été commis par un ancien président de la République, qu’ils tiennent pour l’un des principaux responsables du système de corruption organisé à partir de Petrobras et contre qui plusieurs autres procédures judiciaires sont en cours.
1 commentaires
Voici comment l’oligarchie et une certaine presse majoritairement aux mains des puissants assassinent le peuple.
Ou lorsque les élites obscurcissantes