Le candidat de centre-gauche âgé de 38 ans a nettement battu l’ultra-conservateur Fabricio Alvarado lors du second tour de l’élection présidentielle ce dimanche 1er avril.
Carlos Alvarado, candidat du Parti Action Citoyenne actuellement au pouvoir, et Fabricio Alvarado du Parti Restauration Nationale, homonymes mais sans lien de parenté, étaient arrivés nettement en tête du premier tour de scrutin disputé le 4 février dernier en devançant largement les candidats des deux partis qui ont gouverné le Costa Rica de 1948 à 2014 (Guyaweb du 05/02/2018).
Toute la campagne électorale a été dominée par les thèmes religieux, l’ancien ministre du Développement social puis du Travail Carlos Alvarado se montrant ouvert à l’extension des droits des couples de même sexe et notamment au « mariage égalitaire » tandis que le pasteur évangélique Fabricio Alvarado s’y montrait fermement opposé au nom de la « défense des valeurs chrétiennes ».
Cette forte polarisation a finalement profité à Carlos Alvarado, qui a su mobiliser les indécis en dénonçant le « fondamentalisme religieux » de son adversaire tout en tenant un discours de rassemblement appelant à l’unité nationale dans l’intérêt du pays et qui avec plus de 60 % des suffrages exprimés a remporté haut la main un second tour de scrutin marqué par une participation record de 67 % des électeurs inscrits.
Elu pour quatre ans à la tête du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada a dit comprendre « le message envoyé par les citoyens: gouverner pour toutes et tous » et il a confirmé son souhait de former un gouvernement d’union nationale, une position modérée qui s’explique notamment par la nécessité de nouer des alliances avec d’autres partis au sein du Parlement où le Parti Action Citoyenne qu’il représente est très minoritaire.
Carlos Alvarado a choisi comme vice-présidente Epsy Campbell, première « Afro-descendante » de l’histoire du Costa Rica à être nommée à ce poste, et dès son entrée en fonctions le 8 mai prochain il devra s’atteler à mettre en oeuvre une réforme fiscale et budgétaire afin de faire face à la crise des finances publiques qui met en péril le système costaricien d’Etat-Providence, unique dans la région.
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