Le complexe pénitentiaire Santa Izabel a subi ce mardi une attaque par un groupe d’hommes lourdement armés, suivie d’une tentative de fuite de détenus et d’un début de mutinerie.
Selon les autorités de l’Etat du Pará, les assaillants ont essayé d’entrer dans la prison vers une heure de l’aprés-midi en utilisant des explosifs avec lesquels ils ont troué deux murs de la prison et ils ont été aidés par de nombreux détenus qui détenaient également des armes.
La Police Militaire est intervenue pour libérer les gardiens pris en otage par les assaillants et les détenus, pour empêcher ces derniers de s’échapper de la prison à l’extérieur de laquelle d’autres complices armés les attendaient et pour contenir un début de mutinerie du reste des prisonniers.
Selon un bilan encore provisoire au moins un gardien, cinq détenus et quinze assaillants sont morts suite à cette attaque perpétrée vraisemblablement par des membres des gangs qui s’affrontent de manière sanglante pour le contrôle de l’aire métropolitaine de Belém .
Le Centre de Récupération Pénitentiaire Santa Izabel reçoit en effet les détenus considérés comme les plus dangereux de l’Etat du Pará et avec 660 détenus pour 432 places il est en état de forte surpopulation.
Un rapport du Conseil National de la Justice datant de février dernier pointait déjà la situation « inacceptable » et « l’extrême vulnérabilité » de cette prison censée être de « haute sécurité » ainsi que le risque d’une « fuite massive » de détenus « réalisée avec un soutien extérieur ».
Des conditions déplorables que l’on retrouve dans la majorité des prisons brésiliennes, sous l’emprise d’organisations criminelles qui s’en disputent violemment le contrôle et où des mutineries massives et meurtrières se produisent très régulièrement (Guyaweb du 13/01/2018).
Photo de Une: l’un des murs de la prison troué par des explosifs (source: Superintendance du Système Pénitencier de l’Etat du Pará)
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