Des partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro ont saccagé les sièges des pouvoirs législatif, exécutif et judicaire ce dimanche 8 janvier.
Des milliers de bolsonaristes ont débordé les dispositifs de sécurité sur la place des Trois Pouvoirs de la capitale brésilienne et se sont introduits dans les bâtiments abritant les sièges du Congrès, de la Présidence et de la Cour Suprême, dans lesquels ils ont commis d’importants dégâts.
Beaucoup d’entre eux étaient arrivés en autocar à Brasilia les jours précédents et d’autres ont convergé depuis le quartier général de l’armée situé à quelques kilomètres, face auquel ils campaient depuis deux mois en demandant une intervention militaire pour empêcher le retour au pouvoir de Luiz Inácio Lula Da Silva.
Investi le 1er janvier pour un 3e mandat de quatre ans à la tête du Brésil, Lula était en déplacement dans l’Etat de São Paulo lorsque l’attaque bolsonariste contre les lieux de pouvoir a débuté ce dimanche après-midi à Brasilia, tandis que le Congrès est en congé jusqu’en février.
Le président brésilien a placé sous commandement fédéral la sécurité dans le district de la capitale où il est revenu en fin d’après-midi, moment où les forces de l’ordre ont repris le contrôle des bâtiments officiels envahis et mis à sac par les partisans de Jair Bolsonaro dont plus de 300 ont été arrêtés.
Lula a fustigé les « vandales fascistes » auteurs de faits « sans précédent dans l’histoire du Brésil » et il a assuré que ceux qui les ont commis et organisés seraient sévèrement punis, accusant son prédécesseur Jair Bolsonaro des les avoir encouragés en refusant de reconnaître sa défaite électorale.
Réfugié en Floride aux Etats-Unis depuis le 30 décembre dernier, ce dernier a d’abord gardé le silence durant plusieurs heures face aux attaques commises ce dimanche dans la capitale du Brésil par ses partisans, avant de finir par les condamner du bout des lèvres tout en rejetant les accusations de Lula.
Le fait que Bolsonaro se trouve aux Etats-Unis renforce le parallèle entre les événements de ce dimanche à Brasilia et l’assaut du Capitole à Washington le 6 janvier 2021 par les partisans de Donald Trump, modèle et soutien de l’ancien président brésilien d’extrême-droite.
Les attaques bolsonaristes contre les sièges des pouvoirs fédéraux brésiliens ont été fermement condamnées en Amérique latine et à travers le monde de même qu’au Brésil, y compris de la part de personnalités et formations politiques alliées de Jair Bolsonaro.
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