Les deux finalistes de l’élection présidentielle au Brésil se sont vivement invectivés ce dimanche 16 octobre.
Le président d’extrême-droite sortant Jair Bolsonaro au pouvoir depuis 2019 et l’ancien président (2003-2010) de gauche Luiz Inácio Lula Da Silva ont multiplié les accusations au cours du débat télévisé organisé par les médias Bandeirantes, Folha de São Paulo, Uol et TV Cultura en vue du second tour du scrutin présidentiel qui aura lieu le 30 octobre prochain.
Mis en cause par Lula sur sa gestion controversée de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 680 000 morts au Brésil et sur son manque de compassion, Bolsonaro a contre-attaqué sur les affaires de corruption ayant émaillé les mandats de l’ancien président et valu à celui-ci d’être emprisonné durant dix-huit mois avant de voir ses condamnations annulées par la justice.
Les deux adversaires ont aussi longuement débattu des aides sociales aux catégories les plus pauvres et notamment du programme Bolsa Familia (« Bourse Famille ») mis en place par Lula, que Bolsonaro a renommé Auxilio Brasil (« Aide Brésil ») et dont il se targue d’avoir triplé le montant ces derniers mois.
Plutôt courtois l’un envers l’autre en dépit d’une campagne de second tour dans laquelle tous les coups bas semblent permis, Bolsonaro et Lula n’en ont pas moins échangé des noms d’oiseaux (« voleur » et « honte nationale » d’un côté, « petit dictateur » et « roi de la stupidité » de l’autre) lors de ce débat au cours duquel ils se sont fréquemment et mutuellement traités de « menteur ».
Arrivé en tête du premier tour le 2 octobre avec 48,4% des suffrages exprimés contre 43,2% pour Bolsonaro, Lula est en position de favori pour le second tour selon les enquêtes d’opinion qui le créditent d’une avance de cinq points environ dans les intentions de vote.
L’issue de l’élection présidentielle la plus polarisée de l’histoire brésilienne récente reste cependant très incertaine, d’autant plus qu’avant le premier tour les sondages avaient lourdement sous-estimé le score finalement réalisé le 2 octobre par le président sortant.
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