Ce jeudi 20 juillet s’ouvrent les Etats généraux de l’alimentation à Bercy, réunissant acteurs de la filière agricole – producteurs, transformateurs -, distributeurs, associations de consommateurs et des ONG environnementales. Une concertation citoyenne est en ligne.
Annoncés par le Président de la République en juin dernier «pour tenter de sortir de la crise agricole», les États généraux de l’alimentation se dérouleront sur près de cinq mois et visent à «relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes, accompagner la transformation des modèles de production afin de répondre davantage aux attentes et aux besoins des consommateurs, promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre et durable» a déclaré en ouverture le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert.
Quel modèle agricole en Guyane ?
Mais quelles sont les attentes liées à ces Etats généraux de l’alimentation et quel serait le modèle agricole en Guyane ? Autant de questions que nous avons posées à Jean-Hubert François, président des Jeunes agriculteurs de Guyane, engagés durant la mobilisation sociale de mars-avril avec des actions fortes comme les marchés en plein-air face à la Chambre d’Agriculture de Guyane.
«Le premier sujet est celui des produits agricoles qui entrent en Guyane de manière illégale et font une concurrence déloyale. Nous aimerions également être dans une logique d’ouverture comme pouvoir travailler avec l’Entreprise Brésilienne de Recherche Agricole (EMBRAPA) [ce qui est] jusqu’à ce jour interdit alors que cet organisme travaille avec la Martinique» tempête Jean-Hubert François.
Concernant «le modèle agricole guyanais», il demande que «lors de l’installation d’un jeune agriculteur, le coût de la déforestation de 50 à 60000 euros soit prise en charge à 100 % et aussi être dans une posture de protectionnisme : verrouiller nos marchés à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent.»
Le Syndicat des Jeunes agriculteurs de Guyane, qui «n’a pas été invité» à participer aux Etats généraux de l’alimentation, fera «remonter (ses) doléances aux syndicats respectifs».
Une consultation sur internet est également ouverte à tous à partir de ce jour sur le portail dédié : egalimentation.gouv.fr
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