La justice suspend la construction controversée de Didier Magnan à Bourda
Par une ordonnance du 7 septembre 2020, le tribunal administratif de Guyane suspend l’exécution du permis de construire délivré le 25 octobre 2019 par la maire de Cayenne Mme Phinéra-Horth à l’homme d’affaires Didier Magnan l’autorisant à construire une villa sur une parcelle actuellement boisée au bord de la plage à Bourda. Le juge des référés saisi le 10 août 2020 par deux voisins et l’association Maïouri Nature, suite au commencement des travaux menés sur le terrain début août, reconnaît « en l’état de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité du permis de construire litigieux ». Le juge des référés…
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6 commentaires
Honte au maire de Cayenne qui privilégie l’intérêt particulier à l’intérêt général, qui a ruiné sa commune, dont les chantiers en période pré-électorale sont à l’arrêt, indécence poussé à percevoir une rémunération fictive de l’hôpital, dans les starting-block des sénatoriales, violant ses propres engagements mais à la recherche certaine d’une immunité parlementaire tant ses casseroles sont nombreuses. A vomir
Voici déjà cinq ans que j’ai quitté la Guyane, ce qui ne m’empêche pas de continuer a suivre son actualité via Guyaweb, qu’au passage je salue et remercie.
Cinq ans que régulièrement je découvre avec stupéfaction des affaires dignes d’une république bananière. Mais rien ne change : le guyanais persiste et signe !
La réélection de Phinera-Horth en est un exemple consternant. J’ai vécu cinq ans (aussi) sous sa mandature dans la ville de Cayenne, où la chaussée ressemblait plus à celle de Beyrouth au plus fort de la guerre civile qui la dévasta qu’à celle d’une préfecture d’un département français, qui plus est le plus grand. Le commerce du crack à moins de deux cents mètres place des Palmistes qu’exerçait au grand désespoir des commerçants le tonitruant Nicolas soit sur son fauteuil roulant, soit rampant à même le sol. Une gestion calamiteuse qui n’empêchait pas l’édile de faire refaire le toit et la peinture de la mairie, le trottoir à plus reprises rue de Rémire au cours de ces cinq petites années.
Faut-il qu’elle arrose large pour arriver à se faire réélire. Mais pour pouvoir le faire, encore faut-il qu’elle-même en reçoive dans « cadeaux »‘, ce qui semble n’être un secret pour personne.
Malgré un nombre incalculable de casseroles, elle occupe toujours le fauteuil de maire de Cayenne.
Je pense que vous à qui vous en prendre ?
Et dans la même lignée, le maire de Rémire-Montjoly qui octroie une simple Déclaration Préalable pour villa et piscine sur la plage des salines, en zone inconstructible (AH0123)
sérieusement ? et la villa/piscine est déjà construite ?
Bof. C’est que du businnes as usual en France et Navarre, pas de quoi s’étonner. Juste de se révolter…
Et quand les services étatiques encouragent et récompensent, via l’EPFAG notamment, les constructions illégales ? Avec l’appui tacite du préfet et de ce même tribunal administratif ?
Et quand les services étatiques filent des km carrés aux proches des « élus » même très subalternes en échange de leur silence sur ce qui se passe dans les commissions ?
Et quand le président de la chambre d’agriculture, théoriquement en charge de la protection des intérêts des agriculteurs, reçoit des centaines de hectares supplémentaires de la part de ceux face à qui il est censé de « défendre les agriculteurs » ? A l’instar d’autres « syndicalistes » ?
Le pb n’est pas mairesque. Individuellement, les maires ne sont que des petits profiteurs. Le pb est systémique, lé zanfant.
Une nouvelle victoire juridique de Maiouri Nature Guyane en terme de protection du littoral guyanais et d’un type d’urbanisme, contre vent et marées !
Un jugement de référé-suspension gagnant en attendant le jugement sur le fond de l’affaire qui sera statué dans un an peut-être ?
A noter que ce jugement préliminaire annonce potentiellement la teneur du bilan final, en pointant du doigt un point essentiel de l’irrégularité du règlement national d’urbanisme, à savoir d’actions et d’implantations d’infrastructures immobilières strictement interdites en PPR « Rouge mouvement de terrain » (déforestation, remblai, déblai, parking, rampe d’accès auto en béton, escalier…).
De plus, dans l’avis favorable d’un cadre de la DEAL (celui là même qui a défendu, bec et ongles, le projet Montagne d’or), le tribunal précise « aucune explication n’est fournie sur leurs constructions en cette zone » [inconstructible].
Un truc de « ouf »comme diraient les jeunes !
Le PPR Mvt (Plan de Prévention des Risques) a pourtant été élaboré en Guyane dans des circonstances dramatiques, à savoir la catastrophe du glissement de terrain de la colline de Cabassou sur une usine de produits laitiers. C’était en Avril 2000.
Pendant ce temps là, à la Mairie de Cayenne et au sein de son service d’urbanisme, on continue de faire semblant de croire que ce permis a été accordé en toute régularité, sans parti pris…?! Comment expliquer une telle aberration et une telle incohérence en termes de décision publique ?
Lire le dossier complet ici sur le site internet de Maiouri Nature Guyane.
On remercie Tròp Violans 973 pour son soutien.
On ne remercie surtout pas les Services Risque, Mines et Déchets de la DEAL Guyane, Architecture & Patrimoine de la DAC Guyane ni le Conservatoire du littoral Guyane pour leur soutien dans ce dossier !