Le handicap, grand oublié de la plateforme de revendications communes
S’il y a bien un domaine aux abonnés absents de la plateforme de revendications communes élaborée par le collectif des protestataires lundi à Kourou, c’est le champ, pour ne pas dire la complainte, du handicap. Pourtant la réalité, en ce domaine, est catastrophique en Guyane et notamment l’accompagnement des personnes. Un chiffre, un seul : la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) de Cayenne, entrée dans le giron de la CTG (collectivité territoriale de Guyane) fin 2015, accuse un an de retard, de sources concordantes, dans le traitement des dossiers de personnes en attente de décisions quant à l’officialisation de…
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12 commentaires
« Tout le monde a conscience de tout, de l’ancienneté des problèmes, des difficultés urgentes et de l’instrumentalisation partielle du mouvement. On en a vu d’autres… » En effet, ils en ont vu d’autres. Et ils ont fait quoi ? du blabla et de belles promesses jamais tenues. Cela fait plus de 20 ans que ça dure.
Nous allons devoir être vigilants sur la suite des évènements après les élections.
Si on veut réduire le nombre de naissances, commençons déjà par régler le problème du droit du sol pour les enfants nés de personnes en situation irrégulière, parfois abandonnés aux services de la DDASS, ou dont la mère a tout simplement passé la frontière pour accoucher sur le territoire, tous frais payés. Arrêtons de remplir certains services de l’hôpital, en transportant gratuitement en hélicoptère et en prenant en charge des personnes blessées ou malades mentales déposées simplement de l’autre côté de la frontière. La Guyane n’est ni l’hôpital central, ni le centre pénitentiaire, ni la maternité, ni le service social, ni l’éducation nationale de tous les pays environnants. Nous avons des obligations européennes et françaises sans en avoir les moyens. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Nous en avons assez de tous ces drapeaux, qui exigent tout et n’importe quoi, ne respectent pas la Guyane et les Guyanais. Trouvons des financements auprès de ces pays qui sont incapables de s’occuper de leurs concitoyens. Malheureusement, il a fallu en arriver là, il a fallu montrer son exaspération et ses muscles. Pour une fois lors de ces manifestations, la Guyane a été respectée, sur le territoire et par le gouvernement. Faisons tout pour que ça dure, tous ensemble.
Vu les conduites à risque de certaines jeunes, voire très jeunes, mères, l’environnement socio-économique des plus précaires, les carences affectives et, a fortiori, éducatives, ainsi que les violences du quotidien dans lesquelles s’épanouissent déjà in utero les fœtus, il ne faut pas être surpris d’être confrontés à des enfants psychopathes et sociopathes de plus en plus jeunes, pour lesquels il n’y a d’autre loi que la leur, et pour lesquels le respect de l’autre, le respect de l’autorité et le respect de la vie sont des mots qui sonnent creux. Sauf à réguler les naissances et plafonner les allocations pour dissuader les futures mères indignes -tout comme les pères indignes, disons plutôt les géniteurs- d’avoir des enfants dont elles -et ils- ruinent la vie -ainsi que celle des autres- avant même leur naissance, je vois mal comment on enrayera ce cycle infernal générateur de délinquance et criminalité juvéniles. Et je ne parle même pas de toutes celles qui, en provenance de pays étrangers, voient en la Guyane non pas une terre d’accueil et d’épanouissement pour leur progéniture, mais une terre d’enrichissement personnel. Il reste à la société -c’est-à-dire nous, contribuables- à prendre en charge les enfants perdus de parents -autre mot qui sonne creux- qui ne le sont pas moins. Et c’est là aussi que le bât blesse car il n’y a aucune structure médico-éducative adaptée pour prendre en charge les enfants socialement indadaptés, présentant des troubles du comportement et/ou souffrant de maladies mentales. Lutter contre l’insécurité ne doit pas consister à traiter les symptômes -même s’il s’avère nécessaire de prendre des mesures en ce sens pour endiguer le fléau de la violence et le contenir structurellement-, il faut aussi traiter le mal (les maux) à la racine, autrement dit, s’en prendre aux causes : grossesses précoces, conduites à risques, appât du gain, insalubrité, auxquelles s’ajoute l’absence de perspectives et de projections pour les quelques jeunes qui voudraient s’en sortir autrement que par la voie de la délinquance et de la criminalité. Tant que la Guyane demeurera structurellement tiers-mondiste, on récoltera les fruits de ce qu’on aura semé. Et quand je dis on, ce sont les politiques locales et nationales qui, par manque d’ambition et/ou de volonté, n’auront pas permis à la Guyane, précisément, de décoller socialement et économiquement, préférant la maintenir sous perfusion étatique ou, plus exactement, européenne, faisant fi de son développement intrinsèque et de ses richesses naturelles et de ses potentialités industrielles. On pourra faire toutes les marches que l’on voudra, tant que l’on ne traitera que les effets et pas les causes, tant que l’économie guyanaise ne sortira pas du mirage du spatial et d’un BTP accroché aux mamelles de la commande publique pour survivre, la jeunesse n’aura pas d’avenir ici. Il est temps d’avoir des stratégies de développement véritablement endogène et de cesser de quémander ou d’accuser l’Etat de tous les maux, même s’il faut reconnaître que les torts sont partagés entre les gouvernements successifs et les présidences territoriales successives depuis 1946 (certaines plus ambitieuses que d’autres, néanmoins). Un pays plus développé et prospère, avec des perspectives d’avenir pour sa jeunesse, éduquée par de véritables parents (et pas par une Éducation nationale largement dépassée par des problèmes -mentaux et comportementaux- qui ne sont pas de son ressort), c’est aussi la garantie d’un pays plus sûr, où il fait bon vivre et même bon vivre ensemble.
NB : Il est évident que si cette jeunesse a comme modèles de réussite sociale un édile libre, pourtant condamné à de la prison ferme pour corruption (passive), qui pavoise et donne des leçons de droit à qui veut l’entendre, et un militant volatile (ex-agent municipal) lui aussi condamné pour de fructueux faits délictueux, mais ayant agi par philanthropie et patriotisme, cela n’aide pas à construire une société avec des garde-fous moraux et à lutter contre la délinquance. M’enfin, même au sommet de l’Etat et parmi les prétendants au trône, les exemples pour la jeunesse ne sont pas brillants. Et ça, c’est aussi un sacré handicap !
Bonjour,
Faire un lien entre « certains handicaps » et le phénomène (réel) d’immigration en Guyane est en dehors de toute logique.
Le problème très bien énoncé de cet article pose l’intégration des personnes en situation de handicap en Guyane. Quels que soient leurs origines, situations sociales, leur âge, leur sexe et leur niveau de handicap visible ou invisible.
Concerné personnellement par cette réalité je suis reconnaissant à Monsieur Farine de mettre en lumière ce problème.
Comme pour d’autres problématiques les besoins sont immenses ici. Les responsabilités sont également à partager entre l’Etat et les collectivités locales qui ne brillent pas souvent dans la mise en œuvre de leur missions…
À la mdph, il n’y a plus de médecin en poste pour traiter les demandes, il faut donc faire avec les quelques heures de détachement qu’octroie la CTG.
Pour autant, le regard des Guyanaises et Guyanais sur les personnes en situation de handicap visible ou invisible reste bienveillant et généralement solidaire.
Bonjour Kasilipo. Vous écrivez « Faire un lien entre « certains handicaps » et le phénomène (réel) d’immigration en Guyane est en dehors de toute logique. « . Nier le problème ne permet pas de le résoudre. Vous n’êtes pas sans ignorer que toute personne sur le territoire qui peut justifier d’une obligation de soin bénéficie de l’AME, aide médicale état, soins gratuits. Les personnes arrivées clandestinement en situation de handicap en font partie. Le lien est là…
Il semblerait même ( pour en avoir discuté avec un médecin du CHC) qu’il y aurait une immigration du SIDA afin de pouvoir obtenir des meilleures traitements que dans leur pays d’origine, et de fait, la carte de séjour car malade et non expulsable .
Il ne semblerait pas du tout. L’inexpulsabilité si je l’ose dire des séropositifs date du début des années ’90…
A l’époque, pour l’obtention d’une carte dite de « longue séjour », le demandeur a subi un examen médical. Radio des poumons, etc, prise de sang aussi, accompagné avec la mention « syphilis » ou une autre similaire, détail.
Question : pourqoui précisez-vous la (syphilis) ? Vous n’oubliez tout de même pas le SIDA ?
Réponse : on ne recherche pas le SIDA. C’est interdit…
Un est humaniste ou on n’est pas humaniste :-) ?
Je connais beaucoup d’humanistes… avec l’argent des autres. Accueillons tous les malades du SIDA des pays voisins et envoyons les chez GZ.
Comme les 20 mesures préconisées par les Peuples Autochtones aurions-nous aussi 20
mesures pour les Personnes handicapées passées à la trappe dans tous les collectifs?
Il est encore temps de réagir et de se positionner.
Sinon, les propos du Monsieur Social de France Stratégie sont consternants et indignes d’un « haut » fonctionnaire.
Le préalable de vos 20 mesures est la prise en charge et le traitement des handicapés mentaux et moraux.. Vous le voyez bien…
Saint GZ, priez pour nous, et accueillez nous dans votre étable…
Joko
je suis déjà en vacances, mais je dois tout de même vous dire que votre incapacité éprouvée de comprendre le sens de mes messages indique que vous êtes déjà dans l’étable… Vous avez de la bonne compagnie, ne rougissez pas.