Former à la Montagne d’or
Guyaweb poursuit sa série sur le projet minier de la Montagne d’or en s’intéressant à la formation aux métiers de la mine. Le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold représenté en Guyane par la Compagnie de la Montagne d’Or (CMO) souhaite exploiter une mine d’or à ciel ouvert d’une dimension encore inconnue dans la région. La commission nationale du débat public prépare des rencontres et des échanges qui auront lieu en Guyane de mars à juin 2018 sur le sujet. La CMO prévoit de créer 900 emplois en phase de pré-production, puis 750 emplois sur les douze ans de la phase de…
La suite de cet article est réservée aux abonné(es).
Rejoignez-nous et faites vivre l’information d’intérêt général et de qualité. Restez bien informés et accédez à nos informations, reportages, enquêtes et analyses, à lire nulle part ailleurs !
Lisez la suite pour 1€
Je m'abonneVous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.
4 commentaires
Les guyanais qui intègrent cette licence Valoress pour ensuite servir à la CMO sont-ils conscients qu’ils se rendent coupables du pillage et de l’empoisonnement de leur propre pays?
en quoi se former les rend coupable? Donc selon votre raisonnement on fait tous des formations pour cultiver du tofu ou être fonctionnaire? il me semble pourtant que cette licence ratisse large y compris sur les aspects environnementaux. C’est avec des gens comme vous que la Guyane sera toujours derrière. Combattre un sujet c’est également le connaitre de l’intérieur! Laissez ces jeunes qui veulent travailler faire leur propre analyse et décider par eux mêmes. Pour le moment l’or ce n’est as bon mais certains des leaders de or de questions ont de belles chaines en Or au coup ne valant pas 1€ seulement! A méditer!!!
Se former ne rend pas coupable. Mais mettre son savoir au service de CMO, oui.
Vous ne voyez peut-être aucune autre perspective pour notre jeunesse si ce n’est « cultiver du tofu », « être fonctionnaire » ou trimer dans une mine, mais ce n’est pas mon cas. C’est avec des gens comme moi que vous peinez de tirer la Guyane toujours derrière.
« Cette licence ratisse large y compris sur les aspects environnementaux », oui, nos chers étudiants apprennent à polluer propre. Mais je doute qu’on leur apprenne à calculer les pertes d’étanchéité inéluctables des bassins de stockage qui contiendront les dizaines et les dizaines de millions de mètres cube de boues toxiques et qui entraîneront une pollution chronique pour des millénaires. Je doute également qu’ils apprennent comment réagir en cas d’une rupture de digue telle celle des barrages de Bento Rodrigues, survenue le 5 novembre 2015 dans l’État de Minas Gerais au Brésil.
Enfin, au lieu de ratisser large avec une filière minière, vaudrait mieux cibler juste sur les filières d’avenir. En Guyane, la filière agricole est abandonnée à elle-même. Quant aux filières pêche et foresterie, elles sont inexistantes.
Mais bon, comme quelques leaders de or de questions ont « de belles chaines en Or au coup ne valant pas 1€ seulement », autant continuer à faire miroiter aux guyanais les quelques paillettes que les multinationales et leurs sbires locaux consentiront à laisser sur place.
Trop facile. L’un comme l’autre, vous simplifiez tout pour passer votre message : « il faut des gens moins incompétents en Guyane » ou « il ne faut pas faire les mêmes erreurs qu’ailleurs en Guyane. »
Sauf qu’en attendant, on végète devant le manque d’entrain des politiques et des investisseurs pour les filières d’avenir (je me dois de vous contredire Cooldays, elles existent tout de même : http://www.guyane-bois.net par exemple, vous permettra d’en apprendre un peu plus sur l’évolution du secteur du bois), et l’on a une population qui doit faire face à un coût de la vie exorbitant, des infrastructures inexistantes, un système éducatif totalement à la ramasse, et qui a pris la fâcheuse habitude de gueuler pour obtenir un peu plus (mais toujours si peu…) que ce qu’elle a. Sans jamais se remettre en question… ou si peu.
Le vrai soucis dans cette histoire, c’est l’immédiateté demandée par tout le monde : qu’ils ou elles soient écolos, politiques, patrons, syndicalistes, ou bien le quidam du coin. On veut tout, tout de suite (parce qu’on s’est bien foutu de notre gueule pendant longtemps, il faut bien le dire). Soit.
Mais alors on fait quoi ? On ouvre les vannes de la mine industrielle en faisant miroiter des retombées économiques et des emplois (simples : niveau CAP) à « la masse » (des électeurs, soit dit en passant) ? Ou on fait en sorte qu’il y ait davantage d’ingénieurs locaux qui pensent le développement durable local… mais qui prendront des années avant d’offrir du boulot à tout le monde (tant les investissements sont encore faibles dans ce domaine).
Dans un contexte de croissance démographique à plus de 3,5% /an, autant dire qu’on est pas prêts de voir l’orpaillage, le « cafisme » et les trafics disparaître… Alors réjouissons nous au moins que de nouvelles filières s’ouvrent dans cette université qui a du mal à emmener ses étudiants jusqu’au diplôme…