Comme tous les trois ans, la moitié des 348 sièges du Sénat a été renouvelée ce dimanche, sans que de grands chamboulements n’interviennent. Conservant le même équilibre politique, la Chambre haute du Parlement reste, à la suite de ce renouvellement de 170 sièges, dominée par le parti de droite Les Républicains, tandis que le Parti socialiste demeure le deuxième groupe au Palais du Luxembourg, suivi par la majorité présidentielle.

La seule surprise émanant de ce scrutin indirect du 24 septembre – la majorité des sortants ayant été réélue – est l’entrée au Sénat de Robert Xowie, candidat indépendantiste de Nouvelle-Calédonie. Membre du FLNKS – Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste, il a battu avec 304 voix contre 246 la secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès, seule représentante du gouvernement français en lice et cheffe de file des Loyalistes opposés à l’indépendance du « Caillou » dont elle préside la province Sud.

Agé de 61 ans, Robert Xowie est membre de l’Union calédonienne. Enseignant de formation, il a été dans son parcours politique plusieurs fois élu maire de Lifou et président de la province des îles Loyauté. C’est la première fois qu’il remporte une élection de portée nationale, après avoir essuyé un échec aux législatives de 2012.

Le 31 août dernier, Roch Wamytan (72 ans), figure historique du FLNKS, avait été réélu pour un 8^e mandat d’un an à la présidence du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, institution centrale de ce territoire doté d’une très large autonomie.

Pour rappel, l’élection des sénateurs se fait au scrutin indirect. Ce ne sont pas les citoyens qui votent mais les 78 000 grands électeurs, désignés pour l’essentiel au sein des conseils municipaux.

Les deux élus de Guyane, Marie-Laure Phinéra-Horth et Georges Patient, n’étaient pas concernés par ce renouvellement partiel du Sénat.

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