Décédé samedi 25 mars au cours d’une mission contre l’orpaillage illégal à Dorlin près de Maripasoula, le maréchal des logis chef Arnaud Blanc, membre de l’antenne du GIGN de Guyane, a été promu chevalier de la Légion d’honneur et major à titre posthume par le président Emmanuel Macron ce vendredi 31 mars lors de l’hommage national rendu au militaire sur la base du GIGN de Versailles-Satory près de Paris.
Le président de la République a rendu ce vendredi matin un hommage national au maréchal des logis chef Arnaud Blanc, ce gendarme de l’antenne du GIGN de Guyane tué par balle samedi dernier lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal dans le secteur Dorlin près de Maripasoula.
Agé de 35 ans, pacsé et père de deux enfants, Arnaud Blanc, surnommé « Blanca » par ses camarades, a été promu chevalier de la Légion d’honneur et major à titre posthume par Emmanuel Macron qui a dirigé la cérémonie, accompagné des ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et des Armées Sébastien Lecornu.
Emmanuel Macron, qui avait exprimé samedi dans un communiqué « sa grande émotion » et salué « le courage et la mémoire » du gendarme, a relaté ce vendredi les circonstances du drame alors que le ou les auteurs du meurtre n’ont toujours pas été appréhendés par la justice et sont toujours recherchés.
En fin de semaine dernière, Arnaud Blanc « avait été héliporté avec neuf camarades au coeur de la jungle guyanaise afin de rejoindre par surprise le site clandestin de Dorlin, à deux jours de marche de là. Leur but, démanteler un de ces camps d’orpaillage illégal où l’on ne trafique pas seulement l’or mais la drogue, les médicaments, les armes et même les humains« , a raconté Emmanuel Macron.
Le militaire, placé en tête de colonne, a été tué au cours d’un échange de tirs aux abords d’une base logistique d’orpailleurs illégaux près de Dorlin, la même zone où avaient été tués deux militaires du 9e Rima en juin 2012 dans une embuscade tendue par la bande de Manoelzinho. A l’époque, c’est Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, qui leur avait rendu hommage dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides.
Ce vendredi, à l’issue de la cérémonie, Emmanuel Macron s’est entretenu avec la famille du militaire et ses compagnons d’armes. Ces derniers avaient plus tôt dans la semaine fait eux aussi leurs adieux. Mardi, depuis la caserne de la Madeleine à Cayenne, l’ensemble de la gendarmerie de Guyane avait rendu un hommage appuyé à « Blanca », le surnom du militaire.
Arnaud Blanc est depuis 2002 le second membre des forces de l’ordre tué en Guyane dans l’exercice de ses fonctions d’après un rappel des décès par armes à feu et armes blanches de gendarmes et de policiers (hors attentats jihadistes et accidents) réalisé par l’AFP sur les vingt dernières années. En avril 2006, un policier avait été mortellement blessé par balle lors d’une intervention dans un squat à Cayenne.
Photo de Une : le président Emmanuel Macron a rendu ce vendredi un hommage national au militaire Arnaud Blanc, tué samedi dernier en Guyane. Cette cérémonie officielle est traditionnellement destinée aux militaires morts pour la France © DR / Hommage national retransmis en direct © Facebook La 1ere.
4 commentaires
Et donc, lorsque nous serons autonomes, qui ira se sacrifier, trop violans, les cagoulés ?
Frog, vous confondez autonomie et indépendance. L’autonomie réclamée par le Copil (déja pratiquée en Nouvelle-Calédonie et Polynésie) ne remet pas en cause la souveraineté française, ce seront toujours les gendarmes et les FAG qui opèreront.
Bien entendu, mais dans le joyeux bordel qui s’ensuivra…
L’idée, c’est aussi que l’évolution statutaire permette au Préfet de ne plus avoir à être détourné de ses nobles missions régaliennes… La troupe n’aura ainsi plus à s’en prendre honteusement aux villageois de Prospérité, et pourra par contre aller prêter main forte en forêt, pour lutter contre l’orpaillage illégal, là ou le régalien est en échec depuis deux décennies.