Et pendant ce temps-là on arrose de deltaméthrine
Alors que la circulation de la dengue s’est renforcée ces dernières semaines sur une partie du littoral guyanais, dans les espaces de vie des garimpeiros à Albina 2 et à Grand-Santi, huit communes sont traversées par la « baygonneuse » qui projette de la deltaméthrine, produit insecticide de synthèse pour lequel aucune donnée scientifique récente n’atteste d’une efficacité retrouvée sur les moustiques. « Après une relative stabilité observée durant le mois de février », la circulation du virus de la dengue se renforce par endroits en Guyane, établit le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France en date du 20…
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6 commentaires
Bonjour FF et bonjour à toute l équipe.
Merci pour cet article explicatif sur l état de la lutte anti vectorielle en Guyane. Encore une information traitée exclusivement par votre équipe, bravo.
Il reste néanmoins des questions en suspend concernant la reprise des épandages par « baygonneuses ».
– Quelle différence y a t il entre le taux de personnes infectées par la dengue, le chicungunya et le zika en Guyane avant et après l arrêt des pulvérisations par baygoneuses en 2014 ?
Il semblerait en effet que depuis cette arrêt il y a 6 ans déjà, il n y ait plus eu d epidemies liées au moustique Aedes Egypti sur notre territoire.
– Pouvez vous confirmer ou infirmer cette hypothèse ?
– Combien y a t il eu de litres de malathion importés en Guyane et par QUEL INTERMEDIAIRE ?
– A l arrêt brutale des pulvérisations en 2014 suite à la déclaration de l OMS classant le malathion comme cancérogène probable, combien de stock de ce produit et des autres restait il en Guyane ?
– Quelles ont été les conditions de stockage et/ou de destruction de ces stocks restants ?
– Que sont devenus les stocks de ces produits hautement toxiques de base, et devenant des dizaines de fois plus toxique encore si stockés de manière inappropriée (température pour le malathion) ?
– Combien ont coûté aux guyanais ces produits et la logistique technique et humaine inhérentes à cette pratique ?
– Les autorités souhaitent elles éradiquer les moustiques en terre amazonnienne ?
– Y a t il eu une étude d impacte sanitaire sur la population pendant et après les épandages ?
– Qu est devenu Mme Chantilly, directrice de la démoustication au conseil général de Guyane en 2014 ?
Cette responsable ayant plusieurs fois par le biais des médias conseillée aux guyanais d ouvrir leurs fenêtres aux passages des baygonneuse pour permettre au produit (malathion) de tuer les moustiques dans les habitations, alors même que le rapport de l ANSES dont elle est normalement tributaire, signalait par 3 fois l obligation de CLORE HERMÉTIQUEMENT les habitations avant les passages ou à défaut d ÉVACUER LES HABITANTS et de ne leur permettre de rentrer chez eux que plusieurs heures après les épandages?
– Quels pourraient être les effets de ces produits (aujourd’hui la delthametrine), sur les défenses immunitaires des guyanais qui les inhaleraient ?
Beaucoup des réponses à ces questions n ont pu être posées aux décideurs de l époque car ceux-ci avec la collusion des médias dominants se sont toujours refusés à répondre.
Quelles conséquences pour les personnes déjà fragilisées par des pathologies d’ordre respiratoire comme l asthme ? L inhalation des ces produits peut elle provoquer une déficience respiratoire aigüe, tout comme le Covid 19 ?
Est il responsable de reprendre ces épandages inefficaces contre le moustique qui est devenu très insensible, alors que tous les guyanais sont confinés à domicile, et pour beaucoup d entres eux, dans des habitations bio climatiques (ouvertes aux 4 vents) et pour les plus démunis dans des bidonvilles ?
Combien de temps encore les décideurs resteront responsables de leurs titres et de leurs émoluments mais pas des conséquences de leurs décisions ?
Lorsque l’on cherche le planning de passage de la baygonneuse sur le site internet où la page Facebook de la CTG, rien du tout. Enfin, si, un planning datant de 2017…
Idem sur celui de l’ARS.
En revanche, l’auto-promotion, le reportage cocktail petits fours, le lustrage de pompe, etc. Là, les sites internet et les pages Facebook des nos chères institutions en regorgent.
En fait, en temps que citoyen guyanais, je me suis rendu compte que le site internet de la CTG est vide, aseptisé de tout élément utile pour le publique.
Bref, la baygonneuse ne sert à rien si ce n’est qu’intoxiquer la population. Mais la politique de notre directrice du service de démoustication n’est pas de trouver des solutions (qui existent par dizaines), mais de continuer car aucune autre molécule n’est disponible sur le marché.
Il existe pourtant bien une solution rapide et peu coûteuse, la subvention à l’achat de piège à moustique pour les particuliers, de la même manière que l’a fait la CACL pour l’achat d’un composteur. Convertir les dépenses liées à l’emploi de la deltaméthrine (consommables, personnels, moyens, etc.) en subventions serait un progrès non négligeable dans la lutte anti-vectorielle. Mais pour cela, il faudrait que l’idée viennent de ceux dont c’est le travail. Cependant, quand une idée n’est pas sortie de leur brillant esprit…
Bonjour Johann.
Tu trouveras le calendrier des passages à cette adresse:
https://www.ctguyane.fr/operation-de-demoustication-les-rotations-de-lepandeur-territorial-reprennent-a-compter-du-lundi-22-mars-2020/
Comme par le passé, il reste indicatif et sujet à modifications. Une chose est certaine, en passant aux heures du couvre feu, les guyanais n ont pas la possibilité de les éviter comme il le faisait par le passé.
Et comme recommandé pour les seuls enfants sur le site de la CTG (un effort de prévention consenti), prenez toutes vos dispositions pour limiter les contacts avec ces produits à l intérieur et l extérieur de votre habitation pour tous vos proches.
Merci pour le lien. Il est effectivement introuvable sur le site de la CTG ou par moteur de recherche.
Mais une fois de plus, nous sommes le 12 avril, l’épandage reprend demain matin, aucun programme disponible pour la nouvelle semaine. Si le calendrier de passage est mis à jour après coup, son utilité est nulle.
Si j’auré su, je n’auré pa venu. Le niveau demeure…
C’est très dur de dire pour nos culturellement volontaristes génétiquement programmés à s’exciter dans la répétition des mêmes bêtises, mais la fumigation pertinemment connue comme inefficace n’est pas un CHOIX. C’est juste un simple crétinisme. Authentique, carré.
Le CHOIX s’opère entre alternatives qui méritent considération. Un truc qui se sert à rien ne la mérite pas.)
« Programme de recherche (!) pour comprendre si la résistance est réversible » Pffff, mais enfin… A quoi bon, dites-le. A part la conso des crédits ?
Que les quatre substances choisies par l’Anses aient un « profil moins favorable » est une chose. En conclure qu’il n’existe pas d’autre alternative dispo est un raccourci pro-Bayer…
Etc etc, c’est déjà ennuyant.