Les professionnels de la filière pêche en Guyane dénoncent le pillage récurrent des ressources halieutiques par les navires étrangers qui met en péril l’existence de ce secteur économique.
« Alors que la lutte contre la pêche illégale étrangère a été, est et sera la revendication principale de la profession tant que perdurera cette problématique, nous, professionnels de la filière pêche, constatons avec beaucoup d’exaspération et d’indignation que le pillage de la ressource halieutique guyanaise sévit toujours dans nos eaux dans une quasi-totale impunité.
Devant une situation aussi catastrophique, les professionnels de la filière pêche guyanaise que nous sommes se sont regroupés au sein d’un collectif : « Le Collectif de sauvegarde de la filière pêche guyanaise ».
Notre collectif a transmis à l’ensemble des élus, des partis politiques et des organisations professionnelles de Guyane, une lettre par laquelle nous faisons état, purement et simplement, de la faillite et par là-même de la mort de la filière pêche guyanaise, conséquence du pillage de nos ressources halieutiques par les navires de pêche étrangers depuis plus de 20 ans.
Nous leurs demandons, en leur qualité de représentants du peuple guyanais et des entreprises de Guyane, leur appui et leur engagement ferme à nos côtés dans cette lutte pour notre sauvegarde. Nous les pressons de faire bloc avec les professionnels que nous sommes pour sauver l’un des secteurs économiques les plus importants de la Guyane et préserver l’autosuffisance alimentaire du peuple guyanais.
Nous espérons que notre SOS sera entendu de tous avant la mort de la filière pêche de Guyane ».
2 commentaires
« pillage de nos ressources halieutiques par les navires de pêche étrangers depuis plus de 20 ans. » ??? Les crevettiers du vieux port ne sont plus composés d’équipages vénézuéliens ? Ô combien de marins, combien de capitaines… guyanais sur les navires ? En 20 ans, combien de jeunes marins guyanais formés ? ça, c’est pour la filière pêche. Même bagaj, ou presque, pour la filière or…
absolument d ‘accord avec Joko – où sont les matelots et les patrons de pêche natifs de ce péyi ? Par ailleurs convenons que les services de l’Etat font beaucoup en mer pour enrayer et arrêter les navires IUU – en tout cas par comparaison avec nos voisins …. Peut-etre que les pêcheurs devraient appeler à l’aide l’ONG Sea Shepherd car en Afrique cette ONG fait du très bon travail en mer pour collaborer avec les autorités maritimes de plusieurs pays qui souffrent des pêches illégales.