L’association environnementaliste Maïouri nature Guyane s’agace par communiqué de presse de « La torpeur estivale au service de la « Pwofitasyon »».
« Toujours égal à lui-même, l’État profite de la torpeur estivale pour publier des arrêtés et consultations publiques concernant des sujets fondamentaux pour notre département au profit d’obscures intérêts particuliers, afin, bien entendu, de limiter les contributions citoyennes contradictoires » s’insurge l’association.
« En 2015, à la même période, nous avions déjà dénoncé la programmation d’une enquête publique fondamentale, car liée à la santé publique. Il s’agissait d’une « demande d’autorisation d’exploiter une usine à traitement de minerai par cyanuration (Commissaire Enquêteur : A. Smetankine) ». Qui plus est, les dossiers d’enquête n’étaient même pas téléchargeables, contrairement aux règles élémentaires en vigueur, à l’ère du numérique. La première unité de cyanuration a donc été accordée en pleine période estivale : une décision que nous considérons toujours comme une atteinte à la démocratie participative et en désaccord complet avec le souhait concret et ambitieux de la France, de devenir « un pays d’excellence environnementale ».
En juillet dernier, une consultation publique sur une demande de dérogation, portant sur des espèces protégées, sur le site du Centre Spatial, s’est déroulée en période de vacances.
– Ce 13 juillet, sont publiés au Journal Officiel, deux permis de recherches minières supplémentaires (Permis Bernard et Cigaline sur plus de 5000 ha), octroyés au consortium minier russo-canadien Nordgold-Colombus, via sa filiale Sotrapmag.
Et, cerise sur le gâteau, une consultation publique concernant une autre demande de permis minier, pour la multinationale Iamgold, celle-là même qui avait déclenché une opposition massive du peuple guyanais en 2007, a eu lieu, dans la discrétion la plus complète du 4 au 25 juillet 2016 !
Des recherches minières destructives qui n’aboutiront, sans nul doute, à aucune exploitation, tant ces chantiers sont irresponsables en termes économiques, sociaux et environnementaux mais aussi et surtout, eu égard au mouvement de contestation citoyen qui se développe en Guyane. Mais les multinationales se soucient peu de l’aboutissement ou non de leurs projets car elles ne misent que sur la spéculation de leurs actions boursières.
La population n’est pas dupe : tôt ou tard, l’éco-veille citoyenne sera toujours là pour dénoncer ces manœuvres administratives, nuisibles à l’avenir des guyanais en particulier et de l’Humanité en général. »
1 commentaires
c’est honteux de tenir ces enquêtes publiques durant les mois de juillet et août, quand la majorité des citoyens sont en vacances, la plupart hors département.