Dans l’Ouest de la Guyane, un village amérindien tient tête à un projet de centrale électrique
Depuis plus de 3 ans, le village amérindien de Prospérité demande le déplacement de la Centrale Électrique de l’Ouest Guyanais (CEOG) jugée trop proche de certaines de ses habitations et prenant place sur des terres qu’il revendique. Les soutiens à cette résistance, relativement peu nombreux à l’origine, se sont multipliés depuis la garde-à-vue du chef du village le 24 octobre dernier qui a profondément choqué dans la communauté amérindienne et au-delà. Une occupation du site s’est mise en place, mêlant revendications autochtones et considérations écologistes. Ils sont environ 200 à s’être réunis le mercredi 9 novembre sur le site de…
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2 commentaires
Quand un aménageur parle de » forêt « dégradée » » ça sent généralement mauvais.
cette formule semble être leur façon privilégiée pour minimiser l’intérêt environnemental d’un site.
Il suffit qu’il y ait eu un abattis ouvert 50 ans auparavant (comme ce fut le cas du projet du Larivot) pour se prévaloir de l’appellation de « forêt dégradée ».
Avec un site archéologique par km², on pourrait dire que toute la forêt guyanaise est dégradée.
Mais alors que dire des forêts européennes ?
« Le point de rupture a été atteint le 24 octobre 2024, au petit matin, quand des enfants du village ont été réveillés par le canon de fusils d’assauts qui soulevaient leur moustiquaire »
Cercle de soutien/Christophe Pierre 09/11/2022
https://www.facebook.com/Yanuwana/photos/pcb.1157976978475612/1157976821808961
Incompréhensible que le préfet ne se soit toujours pas officiellement excusé pour cette «boulette» catastrophique. Sans doute qu’une forme d’immaturité ou d’amateurisme politique, peuvent expliquer l’incapacité à envisager et anticiper la violence symbolique de cet épisode d’excès d’autorité, totalement déplacé. Mais une fois constaté le degré de l’offense subie. Dans les deux sens d’ailleurs, car la vidéo de l’escadron de pseudo CRS à reculons derrière leur bouclier face à des villageois leur balançant une caillasse… C’est assez piteux pour ce genre d’autoritarisme volontariste. Mais après un tel fiasco donc. Il semble assez incroyable que la puissance publique demeure après coup incapable de faire le minimum syndical, en terme de communication, démarche d’apaisement ou de marque de respect. De la politique quoi… A croire qu’il n’y a aucune crise à gérer, aucun compromis à imaginer… Comment prétendre s’arc-bouter sur ses 90% d’un territoire et faire à ce point preuve d’un tel encéphalogramme plat en matière d’intelligence politique, pour l’administrer? A côté, Castor passe carrément pour un Cador. On aura beau émettre toutes les réticences légitimes à ce désir d’émancipation, il y a un moment ou localement l’absence de savoir-faire de la puissance publique,… Ben ça fait très sous-développé en fait. Et dés lors, commente se résoudre à ne jamais essayer autre chose?