Il y a cinq ans, le 21 avril 2017, était signé l’Accord de Guyane entre le collectif Pou Lagwiyann Dékolé, les élus et l’Etat, mettant un terme à cinq semaines d’une crise sociale qui s’était soldée par un blocage généralisé.
Une signature obtenue « de haute lutte » pour Davy Rimane, l’un des signataires au nom du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. Le 21 avril 2017, Davy Rimane déclarait à Guyaweb qu’il « retenait avant toute chose cette unité guyanaise qui est née de ce rassemblement de personnes de différents bords qui ont travaillé ensemble », y compris « les élus même si au début ce n’était pas facile ».
Ce protocole d’accord de 8 pages intitulé « Pou Lagwiyann dékolé » était considéré comme « porteur de mesures capitales » permettant de construire « l’avenir de la Guyane » selon Ericka Bareigts, ministre de l’Outre-mer sous la présidence de François Hollande. Dans un communiqué, la ministre indiquait que cet Accord » englobe le plan d’urgence immédiat d’1,1 milliard d’euros » mais aussi « les 15 accords thématiques supplémentaires signés dans la nuit du 1er au 2 avril 2017 « . Elle précisait qu’en « actant également la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards, l’Etat s’engage à ce qu’elles fassent l’objet d’un examen prioritaire pour mettre en œuvre un plan additionnel ».
« Cependant, cinq ans plus tard, le travail n’est pas achevé » affirme aujourd’hui Gabriel Serville, le président de la Collectivité territoriale de Guyane, dans un communiqué. « Il est nécessaire que la Guyane reste mobilisée, a fortiori en raison du contexte national et international nous appelant à demeurer vigilants » précise l’ancien député, co-signataire de l’Accord de Guyane.
« Si les instructions administratives et budgétaires relèvent parfois de processus très longs, nous nous sommes attelés à faire respecter les engagements validés par tous les signataires de l’accord. C’est un processus laborieux qui s’inscrit dans la durée, mais dont nous apprécierons prochainement les résultats (…). Dans le cadre de nombreux échanges avec les services de l’État visant à réclamer le respect de ce plan additionnel, il m’a été certifié que les 2 milliards d’euros de ce plan ont déjà fait l’objet d’un fléchage via différents projets » ajoute Gabriel Serville.
De son côté la préfecture déclare que « la quasi-totalité des mesures inscrites dans le Plan d’Urgence pour la Guyane (PUG) issu des évènements de 2017 ont été réalisées. Parmi les 29 mesures qui constituent le PUG décidé en conseil des ministres et valorisé à 1,086 Mds€, la quasi totalité des mesures est mise en œuvre. Ce plan est mis en œuvre à 84 % en montant de financements et 96 % en nombre de mesures. »
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Foncier : la promesse non tenue de 2017
Et en bonus souvenir : notre direct-live des trois derniers jours précédant la signature de l’Accord de Guyane (chargement ci-dessous)
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