Samedi 07 Septembre

Congrès des élus : le public en arrière-Front

Congrès des élus : le public en arrière-Front

Guyaweb revient sur l’ambiance vécue de l’extérieur pendant que le Congrès des élus du 27 novembre accouchait aux forceps d’une résolution votée à l’unanimité mais finalement critiquée. 

Un Congrès sous surveillance

Ce mardi matin, trouver une place pour stationner aux abords de l’Hôtel de la Collectivité Territoriale de Guyane n’était pas aisé. En effet, le Congrès des élus n’a pas manqué d’attirer nombre de citoyens intéressés par l’ordre du jour. 

Une demi-heure avant l’ouverture des débats prévue à 9h, une petite foule se pressait déjà à l’entrée, retardée par des mesures de sécurité renforcées. 

Première fouille des sacs et passage au détecteur portable de métaux à l’entrée du parking, seconde fouille des sacs puis passage au portique de sécurité à l’entrée du bâtiment. Enfin, pour obtenir le badge donnant droit à la circulation dans le hall de l’Hôtel, un pièce d’identité était exigée, les noms et prénoms notés sur une liste et l’émargement demandé. 

Si cette addition de contrôles, justifiée par “la menace terroriste”, a suscité l’agacement de quelques-uns, tous s’y sont pliés.

Le drapeau guyanais interdit d’entrée?

Le député Gabriel Serville est apparu avec un drapeau guyanais en écharpe, voulant dénoncer le fait que ceux qui l’arboraient étaient, semble-t-il, refoulés par les agents de sécurité. 

Malentendu ou excès de zèle, la restriction ne s’appliquait finalement pas aux drapeaux eux-mêmes mais aux bâtons qui les supportaient.

Un public très largement acquis au Front

Deux écrans géants avaient été installés pour l’occasion, un à l’extérieur du bâtiment sous une grande tente, l’autre dans le hall. Assis sur des chaises installées face aux écrans, plusieurs centaines de personnes ont ainsi pu suivre les débats retransmis en direct par Guyane La 1ère. 

Une grande majorité des personnes présentes a répondu à l’appel à rassemblement lancé par les collectifs. Le mot d’ordre: venir soutenir le Projet Guyane porté le Front pour un changement statutaire. 

Dans ce public très largement acquis au Front, des dizaines de T-shirts noirs à l’effigie des Grands Frères et des 500 Frères, de nombreux acteurs de la vie politique guyanaise, des syndicalistes de l’UTG…

Une ambiance survoltée

Malgré la puissance des enceintes qui retransmettaient le son de la salle des délibérations, il a été souvent bien souvent difficile de suivre les débats, et ce tout au long de la journée. 

Dès l’ouverture de la séance, les propos d’Yvane Goua, porte-parole de Trop Violans et des 500 Frères, ont provoqué un tonnerre d’applaudissements et d’ovations qui a longuement résonné dans le grand hall.

La majorité huée, l’opposition applaudie

Tous les intervenants soutenant le Projet Guyane ont été applaudis. Parmi eux, les conseillers territoriaux de l’opposition, Mylène Mathieu et Gauthier Horth, et les parlementaires présents, Gabriel Serville qui a soulevé plusieurs ovations et, dans un bien moindre mesure, les sénateurs Patient et Karam. 

A contrario, les intervenants issus ou proches de la majorité qui soutient une “loi Guyane” ont été hués, parfois conspués. Lors des interventions des conseillers territoriaux de la majorité, notamment Isabelle Patient et surtout le président de la CTG Rodolphe Alexandre, ont fusé des sifflements, des cris de désapprobation et des invectives: “menteur!” “bloublou!”

Quant à l’intervention à distance du député Lenaïck Adam, elle a été totalement inaudible tant les cris et les chants du public ont été soutenus tout au long de son discours.

Des rires et de la lassitude

A deux reprises, le public a littéralement éclaté de rire. Une première fois lorsque le maire d’Awala-Yalimapo a évoqué la “vaseline de Total”. Une seconde fois lorsque Rodolphe Alexandre a pointé vers l’assemblée un involontaire doigt d’honneur.

Mais après plus de 6 heures de débat, au milieu de l’après-midi, la lassitude voire la fatigue commençait à se lire sur les visages. “Ça pédale dans la semoule”, “Ça tourne en rond” ont été entendus ci-et-là.

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1 commentaires

  • KouK

    “Ça pédale dans la semoule”, “Ça tourne en rond”
    Exactement ce qu’on peut dire du « péyi » et de ses élites réélues depuis 30 ans, 50 ans, 70 ans.
    Changement de mentalité nécessaire, on verra après pour le statut.

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