La température monte autour du cas couachi
La validation par l’Office européen des brevets (OEB) du brevet de l’IRD sur une molécule issue de l’arbre Quassia amara, dont les vertus antipaludiques sont connues de populations guyanaises depuis des siècles, fait polémique. La Fondation France Libertés – Danielle Mitterrand et les organisations autochtones de Guyane dénoncent un cas de biopiraterie, l’IRD niant l’apport des savoirs traditionnels dans son travail. En mars 2015, l’IRD (Institut de recherche pour le développement) a obtenu un brevet sur la molécule simalikalactone E (SkE) issue de la plante Quassia amara. C’est suite à un travail de terrain mené en Guyane au début des…
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7 commentaires
Plutôt que de pleurer de la condescendance et du côté « on vient, on cherche, on prend » bien connu de toutes les firmes qui cherchent à faire de l’arg… à faire avancer la science, peut-on savoir pourquoi la CTG n’a pas rempli (ou pu remplir, je demande) son rôle d’intermédiaire dans cette affaire ? L’AFB devait avoir une déclinaison locale ici, et il m’avait semblé que c’était à la CTG d’en avoir la gestion, notamment au sujet des APA (partage trucmuche).
Et plutôt que de se lamenter, comment se fait-il que les autochtones, si soudainement concernés par leurs savoirs (et ce qu’il pourrait leur rapporter, à juste titre), ne mettent pas déjà en place des cultures de Couachi afin de travailler en bonne intelligence avec l’IRD le temps que durera le brevet ?
Tant de questions qui ne trouveront jamais de réponses…
Bonsoir Kouk
Pourquoi la CTG…? Manque de compétence, comme d’habitude. On en devient blasé.
L’IRD ne travaille pas avec les particuliers/producteurs, d’autres ont déjà essayé il y a des années. La « responsable » ne voulait pas comprendre la question… peut-être parce qu’ils étaient en plein travaux discrets sur le Couachi.
Que feraient les « autochtones » avec leur Couachi ? Si culture se fait, elle sera ailleurs…
On pille ceux que l’on peut piller. Éternellement.
Bonjour KouK, Puis-je me permettre de vous donner néanmoins quelques éléments de réponses…..
Pourquoi la CTG n’a pas ou n’a pu remplir son rôle : tout simplement parce que la CTG se fout complètement de ce dossier, comme tout dossier relatif à la biodiversité. Et ce même si les apparences ou les gesticulations des responsables de cette institution peuvent laisser penser l’inverse.
Heureusement que des personnes éclairées n’ont pas refilé une déclinaison locale de l’AFB à la CTG…. nous aurions alors et à nouveau des frais de fonctionnement gigantesques et des dizaines de fonctionnaires copain-copines pour des résultats inexistants. Bref une usine à gaz ubuesque telle que nous en avons le secret.
Sur votre question sur les autochtones…..la réponse est simple : ils ne savent pas ou peu de quoi on parle.
En effet personne n’a dit jusqu’à présent d’où venait ce si précieux Couachi….
Pas même notre directeur local de l’IRD, Michel BROSSARD (à croire qu’il ne connaît pas non plus son sujet, lui aussi….).
En effet le Couachi est originaire d’Amérique Centrale, voire la partie nord du Venezuela.
Les Couachis ont été introduits par les colons et les Jésuites au XVIII ème siècle (à ce propos si l’on voulait appliquer au sens strict les mesures APA partage trucmuche comme vous dites… c’est davantage à leurs descendants que l’IRD devraient reverser une redevance…;)).
Donc vous aurez compris que le Couachi n’est en aucun cas originaire de Guyane…. Et depuis son introduction il n’a même pas réussi à se disséminer tout seul dans nos forêts. Présents aujourd’hui seulement autour des vestiges des anciennes Habitations coloniales, lorsque la CTG ne les a pas détruit pour la construction d’infrastructures….(Cas notamment de Loyola et de Vidal) sans chercher à les transplanter ou les protéger… Comme quoi comme je vous le disais en début de message, la CTG n’en a vraiment rien à faire….
ne soyons pas plus royaliste que le roi: si l’IRD s’est engagé en mars 2016 « à partager sans restriction les éventuels avantages découlant d’une licence de brevet, selon les modalités qui seront définies par les autorités compétentes en Guyane française, en application du protocole de Nagoya », alors l’histoire n’est-elle pas close ?
silence assourdissant de la CTG, ça se passe de commentaires
estimons nous heureux que ce soit un organisme français de recherche qui ait déposé ce brevet et pas un américain ou indien (d’Inde) car cette plante ne pousse pas qu’en Guyane Française…
et avant de tuer la poule aux œufs d’or (comme d’habitude), attendons peut-être qu’elle ponde des œufs !
On sait bien que les labos se sont toujours servis des remèdes de grands mères pour en tirer les molécules servant à fabriquer leurs médicaments. C’est bien pour ça qu’ils ont fini par faire quasi complètement interdire la formation en herboristerie. Réduire le pillage des savoirs aux seuls autochtones ne fait qu’affaiblir leurs revendications. Il me semble que c’est un plus vaste débat au niveau national de la pratique de notre médecine et la CTG n’y est pour rien.
https://www.plantes-et-sante.fr/decouvrir/des-herboristes-qui-derangent
https://therapeutesmagazine.com/quassia-amara/