Alors qu’Arianespace s’apprête à lancer demain mardi sa dernière Ariane 5 de l’année 2017 avec à son bord quatre nouveaux satellites pour le système européen de navigation Galileo, ce lundi matin la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal et la ministre des Outre-mer Annick Girardin ont donné le coup d’envoi d’un plan pour renforcer l’action du secteur spatial en Guyane et sa contribution au développement durable du territoire guyanais.
Ce plan est présenté après la grave crise qu’a traversée Arianespace lors de la mobilisation sociale de mars-avril 2017. Une fusée Ariane 5 avait été clouée au sol pendant sept semaines, générant une perte financière de « 500 000 euros engagés par jour » et une perte d’image «au niveau européen et mondial» (Guyaweb du 04/04/2017).
Fruit «d’un rapport du Gouvernement sur les retombées financières du Centre Spatial Guyanais pour les collectivités territoriales de Guyane prévu dans le cadre de la loi Égalité Réelle Outre-mer», le plan visant à renforcer l’action du secteur spatial en Guyane est établi sur le «fondement de travaux menés par une mission interministérielle de haut niveau (Inspection générale des finances, inspection générale de l’administration et inspection générale des affaires sociales)».
Trois axes pour renforcer l’action du secteur spatial
Basée à Kourou, l’activité du Centre Spatial Guyanais, « port spatial de l’Europe », représente selon les chiffres communiqués par le rapport gouvernemental «17 % du PIB de la Guyane, 1704 emplois directs et environ 7000 emplois indirects soit 15 % de la population active, 25 % de l’emploi privé de la Guyane et près du tiers de la masse salariale».
Mais selon le rapport cette contribution au développement du territoire guyanais pourrait être renforcée. Trois axes du plan visant à renforcer l’action du secteur spatial en Guyane sont formulés et les ministres ont «demandé au CNES (Centre National d’Etudes Spatial, ndlr) d’en proposer une déclinaison opérationnelle dans les semaine à venir».
La sélection des projets par les Collectivités locales : «au-delà de son rôle de financeur, le CNES participera plus activement à la mise en œuvre ce ces projets. Les collectivités locales, quant à elles, auront davantage de responsabilité dans la sélection des projets».
L’augmentation du montant de la contribution du secteur spatial à l’économie et à la société guyanaises : « 10 M€ supplémentaires seront alloués par le CNES, portant à environ 50 M€ ses crédits d’intervention pour la Guyane à l’horizon 2020. Ces ressources bénéficieront prioritairement aux domaines de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur (développement de l’apprentissage dans la filière spatiale, mise en place d’une chaire sur le spatial au sein de l’Université de Guyane, augmentation du nombre de bourses d’études, etc.) ».
La création d’une chaire sur le spatial au sein de l’Université de Guyane, afin de promouvoir l’accès aux métiers du spatial et des activités qui lui sont agrégées.
1 commentaires
Ou comment se rendre encore plus incontournable et générer une plus grande dépendance économique . Après tout c’est ce que souhaitait les manifestants de 2017: s’arrimer encore plus solidement pour viser l’autonomie. Va comprendre quelquechose…
Salutations
N