« Par des vers mêlés de sang »
Un médecin urgentiste a pris la plume suite à l’horreur de l’agression au sabre d’un patient qui s’est produite aux urgences de l’hôpital de Cayenne. C’était samedi soir dernier, tard. Il était de garde cette nuit-là. Bonjour Je m’appelle ADC Je suis médecin aux urgences J’ai fait tout mon internat en Guyane J’aime ce pays J’ai eu l’occasion de travailler avec nombre d’entre vous Je regrette presque la présence du Dr Bonnet Qui le premier m’a donné goût à la pratique de la médecine en Guyane S’en est suivi la dengue, une thèse, Les centres de santé et maintenant Les…
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18 commentaires
Notre cher médecin tient joliment le bistouri de la main droite et la plume de la main gauche.
Il est grand temps pour nous tous de comprendre que la violence n’est pas propre aux brésiliens, aux guyaniens ou autres étrangers.
Les vers de la violence sont dans notre société dans son ensemble.
Merci pour ces vers, cette éloge d’humanité et plein de courage et de lumière à tous ceux qui ont eu ce samedi soir à croiser cette violence gratuite et destructrice.
Bon courage
A’ QUOI CA SERT, UN POEME?
MAJOR HENRIETTE
A’ quoi ça sert, un poème?
Ca sert à jouer des mots
comme on joue de la guitare,
de la flùte ou du piano.
Ca sert à faire savoir
qu’on est gai ou qu’on est triste,
ou bien d’humeur fantaisiste.
Ca remplace quelques larmes,
ça fait rire ou ça désarme.
Ca sert à parler de soi,
ou bien de n’importe quoi.
C’est un voyage intérieur,
un moyen d’ouvrir son coeur.
A’ quoi ça sert, un poéme?
Au fond, ça ne sert à rien,
mais ça rend la vie plus belle,
comme un tour de magicien,
un sourire, un arc-en-ciel.
A’ quoi ça sert, un poéme?
Ca sert à dire » Je t’aime « .
MOi, je rajouterai que ça sert aussi à dire MERCI. Merci à vous qui accueillez, soignez, pansez et qui, malgré l’horreur, arrivez à nous faire vibrer, à conserver votre humanité, à AIMER.
Ce texte est très certainement bien rédigé. Il n’en demeure pas moins que cet acte posé est ignoble. Ce n’était point une évanescente, mais bien un geste délibéré ou la folie barbarie a une fois ternie l’image de notre Guyane.
Très beau texte, qui j’en ai peur, ne sera pas lu, par les principaux intéressés…
On ne peut que souhaiter que la personne courageuse qui est intervenue ne soit pas poursuivie. Si c’était le cas, il nous faudra la soutenir. La morale de cette histoire: de nos jours, face à de pareils enragés, il vaut mieux avoir un pompe dans sa voiture, sinon vous êtes mort.
L’horreur d’une société qui devient enragée…………quel gâchis!!!
Courage aux médecins, urgentistes et personnels de l’hopital qui ont besoin de soutien.
Devant ces actes de barbarie de plus en plus fréquents dans notre société moribonde, on en vient à se dire que la police n’a pas les moyens d’assurer notre protection, la « justice » n’en a plus que le nom. Être armé est bien tristement la seule solution pour se protéger et protéger sa famille.
Curieusement, cet homme courageux, qui a sauvé des vies, ne sera pas reçu à l’Élysée. Il ne recevra pas de médaille. Et les petits salopards qui se prennent pour des hommes vont se faire sermonner. La justice de notre pays mérite bien son surnom de « Caresse Guyanaise ».
Pas si sûr qu’il ne recevra pas de médaille.
Hélas dur réalité ! Nous en avons marre! Rejoignez nous vendredi 25 pour une marche. Départ 8h devant l hôpital de Cayenne.
Si je prends la plume ce matin, c’est d’abord pour dire MERCI.
Merci à cet homme qui a sauvé des vies.
MERCI aux médecins du système français qui nous soignent en respectant la déontologie de leur métier malgré les misères que leur font nos politiques.
Merci aux médecins guyanais qui exercent dans un contexte très particulier ( Et je suis guyanaise).
Merci , Docteur pour ce texte très touchant qui est votre témoignage.
Je souhaite qu’il ouvre les yeux de tous les patients colériques ou de ceux qui ont peur.
J’ai perdu ma mère à la clinique La Roseraie en région parisienne en 2003. Elle y est morte en mangeant une poire après avoir subit une opération de chirurgie du ventre dont ma mémoire refuse de retenir le nom. Elle était cependant en bonne santé en y entrant sauf peut être les restes de son hépatite virale contractée en Guyane en 1979.
Mon père , mes soeurs, ma grand mère et moi en sommes ressortis meurtris, désolés et en colère contre ce médecin contre lequel nous avons porté plainte sans résultats…
L’histoire n’a sans doute aucun intérêt pour vous mais ensuite j’ai observé avec plus d’attention ce qui se passe aux urgences du CMCK les rares fois où j’y suis allée pour mes enfants et pour moi même. J’y ai toujours été bien traitée.
Alors je dis aux patients oui nous souffrons quand nous allons aux urgences et nos côtoyons de la misère et des souffrances horribles souvent plus graves que les nôtres. L’erreur est humaine et la folie aussi…
Prenons notre mal en patience pour que les médecins et infirmières s’occupent bien de nous.
Voilà.
Excusez moi d’avoir été si longue et encore merci au personnel de santé guyanais qui bien des fois nous sauvent de nos maux.
Merci à vous Docteur et ne vous découragez pas dites-le à vos collègues et à toutes les victimes de ce triste massacre. Les guyanais vous aiment.
Quel traumatisme, voir en direct quelqu’un volé la vie d’un autre pour un oui ou un non, avec un sabre. On a connu aussi « les coups de marteau ». Quel horreur !!! J’espère que le personnel du service des urgences arriveront à s’en remettre. Comment travailler dans pareilles conditions, rien n’est respecté, ni les pompiers que l’on caillasse, ni les acteurs des services de santé, alors où va t on ?? La vie ne vaut plus rien ?? Le pire est qu’il n’y a pas de solutions pour éradiquer ces actes barbares de plus en plus fréquents. Quelle détresse dans ces mots écrits. Peut on organiser une soirée ou un rassemblement pour apporter notre soutien à ce personnel sans aucun doute traumatisé. Je suis preneur. Merci à vous.
Il y a un rassemblement heureux organisé par le personnel soignant qui n’est pas en fonction, aujourd’hui même -jeudi 24 septembre- devant les urgences de Cayenne. Grillades et dicussions chaleureuses pour soutenir nos soignants, chasser du lieu ce funeste souvenir et interpeller les pouvoirs publics dans un cadre à échelle humaine.
Notre société est bien malade . A l ‘hopital mais surtout à l’extérieur. Et personne pour la soigner , pour la soulager ;La violence n’a plus de limite . Ne fermons pas les yeux , et n’oublions pas . La Guyane prend le mauvais chemin .. Merci aux soignants d’être là et honte aux politiques qui n’agissent pas .
Faut-il s’étonner ? Le ton de la violence est déjà donné depuis longtemps. Observons autour de nous l’irrespect de la jeunesse et l’incivisme des adultes. Cette violence est visible à travers la chute de nombreuses valeurs morales et éducatives à tel point que même en parler est devenu ringard. Bon et mauvais goût se confondent pour donner une soupe infâme dont nous sommes abreuvés au quotidien dans les arts, la mode…etc… Ceux qui savent sont suspects et se taisent honteusement, les ignorants assurés d’avoir raison sont adulés et prennent le haut du pavé. Le flot des images véhiculées par le cinéma, la télévision et le web ont fait sauter les derniers verrous de la censure et bousculent tous les codes et repères sociaux comme un tsunami dont on ne mesure que trop peu les conséquences futures. Les derniers remparts contre cette incurie que sont les personnes chargées de l’éducation, de la sécurité et de la santé sont ébranlés. Pour revenir à ce drame aux urgences, on ne devrait pas pénétrer aussi facilement dans un hôpital sans un contrôle sécuritaire à l’entrée. Et qu’adviendrait ‘il si, équipés d’une « pompe » et n’écoutant que notre courage et notre cœur, vous ou moi nous nous interposons dans une telle situation et que, contraint à un échange de tirs nous réussissons à neutraliser des fous en les tuant ?
Des mots tellement justes
Une société tellement malade
Des médecins urgentistes tellement admirables avec une maison ouverte 24h/24h 7j/7 365 jours par an
Et tellement d’espoir…..
Pour cette montée de violence – je pensais – : comme la majorité de ses délinquants sont mineur, faire une investigation sur les parents,encadrer ces parents – voir qu’est ce qui les ont échappé – puisque ces gamins seront vite relâchés,sanctionner ces parents et faire une statistique si ce n’est pas du à l’éducation non reçue et de quelle communauté ressort le plus souvent,et pourquoi? enfin ce n’est que mon avis !!! ,